BERZIN Robert, Narcisse

BERZIN Robert, Narcisse // Naissance : 12-4-1915 à Abbeville (Somme) ; Domicile : Caudebec-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 21-1-1943 à  ; 19-3-1943 à Hinzert (Allemagne) ; Décédé

Robert Berzin est un jeune instituteur. Il se marie à Paris dans le 15e arrondissement le 26 août 1939 avec Rose Redon , également institutrice. De cette union naît le 25 août 1941 un garçon qu’ils prénomment Jean-Pierre. Domicilié au 79 rue Louis Blanc à Caudebec-lès-Elbeuf, le couple vient au secours de deux soldats canadiens le 21 septembre 1942 après l’échec de l’opération Jubilee. Il s’agissait pour les Alliés de tester la défense allemande du port de Dieppe, un raid de grande ampleur est mené le 19 août 1942. Il s’avère être un échec complet au lourd bilan pour les troupes canadiennes, les plus impliquées dans les opérations.

Robert Berzin est arrêté par la Gestapo le jour même, le 21 septembre 1942. Impliqué dans la même affaire, au moins une douzaine de personnes sont arrêtées et déportées. Ainsi, deux membres du groupe La Ruche, André Tricot  et René Masselin  d’Elbeuf sont interpellés dans les jours qui suivent, ainsi que les deux soldats canadiens évadés. Sa femme Rose est elle aussi appréhendée deux jours plus tard.

Robert Berzin est incarcéré dans un premier temps au Palais de Justice de Rouen, puis envoyé à la prison du Cherche-Midi, à Paris. Le 21 janvier 1943, il est transféré à la gare de l’Est de Paris puis déporté comme « NN », Nacht und Nebel, un décret visant à déporter les ennemis du Reich pour être jugés en Allemagne et totalement isolés. Il arrive ainsi au camp spécial SS de sinistre réputation, Hinzert. Il y décède un peu moins de deux mois après son arrivée, le 19 mars 1943, de tuberculose pulmonaire aux dires de ses bourreaux. Pour cette action, Robert Berzin est reconnu après-guerre comme membre isolé du réseau d’évasion Shelburn.

Son nom se trouve sur les monuments aux morts de Caudebec-lès-Elbeuf et de Favières (Somme), ainsi que sur le monument commémoratif situé dans la cour de l’ancienne école normale de Rouen.

Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P425185, MRD Besançon : fonds La Martinière ; memorialgenweb.org

Axel Thomine