
Photo : ONaCVG
REDON Rose, Victoria, Albertine
Née le 11 juillet 1918 à Picquigny (Somme) ; domiciliée à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déportée le 11 février 1943 à Aachen ; rescapée.
REDON Rose, Victoria, Albertine // Naissance : 11-7-1918 à Picquigny (Somme) ; Domicile : Caudebec-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 11-2-1943 à ; ; Rescapé Mauthausen Autrichee
Georgette Hembert, institutrice stagiaire, donne naissance à une petite fille, Rose,
née de son mariage avec Remi Redon, comptable à Picquigny où le couple réside alors
que la Grande Guerre n’est pas encore achevée. À l’âge adulte, Rose Redon se marie
à la veille de la guerre, à Paris dans le 15e arrondissement, le 26 août 1939 avec Robert Berzin
. Tous les deux exercent le métier d’instituteurs à l’école Amiral-Courbet de Caudebec-lès-Elbeuf.
Pendant près de trois ans, le couple domicilié au 79 rue Louis Blanc à Caudebec-lès-Elbeuf
vit plutôt paisiblement. La famille s’agrandit le 25 août 1941 avec la naissance de
Jean-Pierre. Mais, le 21 septembre 1942, son mari est arrêté par la Gestapo.
Deux jours plus tard, au matin du 23 septembre 1939, à 9h10, la police allemande fait
irruption dans le domicile pour arrêter son épouse. Son arrestation est en lien direct
avec sa participation à l’hébergement de deux soldats canadiens évadés lors du raid
de Dieppe du 19 août 1942. Dans cette même affaire, outre son mari, est également
impliqué André Tricot
, photographe rue de la République à Caudebec-lès-Elbeuf. Après-guerre, Rose Berzin
sera reconnue comme membre isolé du réseau d’évasion Shelburn.
Rose Berzin est conduite au 2 rue du Donjon à Rouen, siège de la Gestapo, le jour même de son arrestation. Elle est ensuite incarcérée à la prison de Fresnes, près de Paris et déportée le 11 février 1943 comme « NN » à la prison de Aachen. Le décret NN, Nacht und Nebel, du 7 décembre 1941 prévoit en effet, de déporter sur le territoire allemand tous les ennemis du Reich et purger leurs peines dans le plus grand secret, sans information aux familles.Rose Berzin est conduite à la prison de Lauban en septembre 1943, puis à celle de Breslau en mai 1944 pour être jugée. En raison de l’abandon de la procédure NN, elle est finalement transférée au mois d’octobre 1944 au camp de concentration destinée aux femmes, Ravensbrück (mle 78 190). Le 4 mars 1945, avec toutes les détenues NN encore en vie, elle est envoyée au KL Mauthausen (mle 1 278) où elle arrive le 7. Rose Berzin est affectée au Kommando d’Amstetten le 20 mars.
Ramenée au camp central, elle y est libérée par la Croix-Rouge le 22 avril 1945 et rapatriée le 29 par le centre d’accueil d’Annecy (Haute-Savoie). Son mari, Robert Berzin décède à Hinzert.
Elle est décédée le 30 novembre 1972 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure).
Son nom est enregistré dans le registre des Helpers qui a permis à la famille de recevoir après la guerre une indemnité du gouvernement canadien.
Sources : PRO London : WO 208–5465; SHD-Caen : 21P708572, Ma 7/7, EC (Picquigny) ; MRD Besançon : fonds G. Tillon, fonds La Martinière ; arolsen-archives.org , monument-mauthausen.org , deces.matchid.io
Axel Thomine
Mots-clés :
- 11-7-1918
- Picquigny, Somme
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 23-9-1942
- Caudebec-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Fresnes, Seine
- Aachen
- Lauban
- Breslau
- Ravensbrück (78190)
- Mauthausen (1278)
- Mauthausen, Autriche




