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METTAY Jules, Eugène

Né le 28 décembre1897 au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; domicilié à Dieppe (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 28 août 1942 à Auschwitz.

METTAY Jules, Eugène // Naissance : 28-12-1897 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 28-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Ancien combattant de la guerre 1914-1918 au cours de laquelle il a eu une conduite exemplaire, Jules Mettay est marié avec Armandine Wairy dont il a quatre enfants, Édouard, Jeanine, Jacques, Julien, et, âgés de 8 à 17 ans au moment des faits. Ancien tapissier de profession, Jules Mettay habite 43 rue Saint-Jacques à Dieppe, où il travaille désormais comme ouvrier huilier dans la chimie. Depuis 1936, il se révèle un membre actif du Parti communiste et de la CGT dont il est le secrétaire général pour le secteur des produits chimiques à Dieppe. Dès 1940, alors que le pacte germano-soviétique est en vigueur, Jules Mettay entre dans l’Organisation spéciale, émanation de la résistance communiste dès 1940 sous les ordres de Charles Pieters Lien interne du 20 août au 13 décembre 1940, puis de septembre 1941 au 21 octobre 1941 après une interruption de quelques mois, suite à un séjour en prison. Aux dires des témoignages de l’après-guerre, il aurait aussi eu des liens avec le réseau Libération-Nord dès le début de l’année 1941. Il participe ainsi à la distribution de tracts antiallemands.

Le résistant est arrêté le 21 octobre 1941 à Dieppe par la police française parce qu’il est communiste. Il est victime de la rafle ordonnée par l’Occupant durant laquelle 203 militants de Seine-Inférieure sont interpellés suite à une l’ordonnance allemande du 14 octobre 1941 et, sans doute aussi, en représailles au sabotage de la voie ferrée Rouen-Le Havre.

Remis en mains allemandes, comme ses camarades, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) d’où il est déporté pour le camp de concentration d’Auschwitz. Le 8 juillet, il est enregistré sous le matricule 45 873. Le convoi dit « des 45000 », du matricule tatoué sur l’avant-bras des détenus est composé d’un millier d’otages, communistes, syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Déclaré comme tapissier, il passe peu de temps au Kommando de Bikenau et rejoint le camp central pour y être affecté, du fait de son métier. Le 20 août il est admis au Block 20 de l’hôpital du camp, réservé aux porteurs de maladies contagieuses. Il y meurt le 28 août 1942. L’acte de décès établi par l’administration SS du camp indique pour cause, certainement mensongère, de sa mort : « entérite avec faiblesse corporelle générale ». Les effroyables conditions d’existence dans le camp expliquent que l’espérance de vie de la plupart des déportés de ce convoi s’avère des plus faibles.

Son nom est gravé sur la stèle des déportés du cimetière communal de Petit-Quevilly et sur le monument commémoratif du Parti communiste français situé 33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen  : 21P515820 , SHD-Vincennes : 16P414257 ; memoirevive.org, deportes-politiques-auschwitz.fr, memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 28-12-1897
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • Dieppe, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Dieppe, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45873)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45873)
Décédé
  • 28-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
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