
MEYER Albert
Né le 12 janvier 1909 à Saverne (Haut-Rhin) ; domicilié à Alençon (Orne) ; déporté le 21 décembre 1942 à Karlsruhe ; décédé le 9 décembre 1944 à Buchenwald.
MEYER Albert // Naissance : 12-1-1909 à Saverne (Bas-Rhin) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 21-1-1942 à ; 9-12-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé
Albert Meyer est né le 12 janvier 1909 dans une famille juive de Saverne, qui est alors dans le territoire du IIe Reich. Il est mécanicien.
Le 8 juillet 1938, il épouse Lilli Kahn
rencontrée à la chorale de la synagogue de Saverne dirigée par le beau-frère de Lilli.
Le couple s’installe ensuite à Sarrebourg (Moselle).
En 1939, Albert est mobilisé dans le 23e régiment d’infanterie et affecté sur la Ligne Maginot dans le secteur de Haguenau
(Haut-Rhin). Après l’armistice, il échappe à la captivité et le 14 juillet 1940, il
parvient à rejoindre son épouse réfugiée à Alençon, rue des Granges, avec le reste
de la famille Kahn/Bonnem. Pendant quelques mois, il travaille dans l’affaire de brocante
et récupération de ses beaux-frères Edgar
et Alfred Kahn, qui ont été affectés dans des camps de travailleurs étrangers en
zone sud. Lilli et Rosa, l’épouse d’Alfred, travaillent avec lui.
En janvier 1941, lors d’une discussion avec des soldats allemands, Alfred a l’imprudence de dire du mal d'Hitler et du régime nazi. Dénoncé, il est arrêté le 16 janvier, condamné à trois ans de détention et enfermé à la prison de Caen (Calvados), puis à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise). Il est ensuite déporté dans la forteresse de Rheinbach (Rhénanie). Le 21 janvier 1943, on le transfère dans la prison de Siegburg (Rhénanie). Il y reste jusqu’au mois d’août 44 où il est alors déporté au KL d’Auschwitz. Mais Auschwitz est surpeuplé : à la fin du mois d’octobre 44, Alfred est de nouveau transféré, cette fois au camp de concentration du Stutthof. Puis un nouveau transfert le conduit à Buchenwald où il meurt de septicémie le 9 décembre 1944.
Après la guerre, son beau-frère Alfred Kahn pose rue des Granges, à Alençon, une plaque à la mémoire des membres de la famille assassinés ; la plaque est déplacée ensuite place Bonet. En 1962, la « famille Kahn » est inscrite sur le mur du square des déportés. Son nom figure également à Yad Vashem et sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris. En 2002, à Merzig, des pavés mémoriels au nom des Bonnem et des Kahn sont posés dans le sol.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P515 978 ; Mémorial Yad Vashem ; AP (Evelyne Kahn) ; AP (Herbert Friedemann) ; Le journal d’Ida Kahn, éditions Elkana, 2021
Erwan Cheminel
Mots-clés :
- 12-1-1909
- Saverne, Bas-Rhin
- Alençon, Orne
- 16-1-1941
- Alençon, Orne
- Alençon, Orne
- Caen, Prison, Calvados
- Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise
- Fresnes, Seine
- Rheinbach
- Siegburg
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- Buchenwald (97967)
- 9-12-1944
- Buchenwald, Allemagne




