Télécharger le XML
MICHEL Jean, Marcel, Albert, Georges

Photo : Droits réservés

MICHEL Jean, Marcel, Albert, Georges

Né le 20 octobre 1916 à Cherbourg (Manche) ; domicilié à Cherbourg ; déporté le 21 mai 1944 à Neuengamme ; décédé le 18 février 1945 à Watenstedt.

MICHEL Jean, Marcel, Albert, Georges // Naissance : 20-10-1916 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Cherbourg Manche () ; Repression : Déporté le 21-5-1944 à  ; 18-2-1945 à Watenstedt (Allemagne) ; Décédé

Après sa démobilisation, Jean Michel participe dès septembre 1940 à la constitution de groupes de résistance dans l’agglomération cherbourgeoise sous l’égide du Parti communiste clandestin. Plus particulièrement, André Defrance Lien interne lui confie la mission d’organiser des groupes de jeunes résistants. À cet effet, Jean Michel reçoit et répartit les publications clandestines pour assurer leur diffusion la plus large possible. Il organise aussi des réunions pour décider des actions à mener. Le 31 mai 1941, Jean Michel épouse Suzanne Lefebvre à la mairie de Cherbourg où le couple habite 11 rue Loysel. Il est instituteur de la classe des garçons et directeur de l’école des Rouges Terres à La Glacerie.

À partir de juillet 1941, Jean Michel poursuit son action au sein du Front national puis de l’Organisation spéciale du PCF. Mais, se sentant menacé, il demande à quitter le Cotentin. En octobre 1941, il est nommé instituteur à l’école de Saint-Aubin-de-Courteraie (Orne), petit village de moins de 300 habitants, au nord-ouest de Mortagne-au-Perche. En juin 1942, sa femme donne naissance à un petit garçon, Yves. Mais le bonheur de la petite famille est de courte durée. Le 24 septembre 1942, Jean Michel est en effet arrêté par la brigade de gendarmerie de Bazoches-sur-Hoëne sur ordre de la Préfecture de l’Orne à la suite de la découverte dans la cave de ses parents d’un dépôt d’armes destiné au groupe de Cherbourg. Le lendemain, il est écroué à la prison d’Alençon avant d’être conduit au « centre de séjour surveillé » de Voves (Eure-et-Loir). Le 9 mai 1944, il rejoint finalement le camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 35 258).

Le 21 mai 1944, Jean Michel est déporté dans un convoi de 2 000 hommes prenant la direction du camp de Neuengamme, près d’Hamburg. Après trois jours de trajet, il y devient le matricule 32 122, sa nouvelle identité. Il est ensuite affecté aux commandos de Drütte et Watenstedt à Salzgitter, où les détenus travaillent à la production de munitions, de bombes et d’obus. C’est dans ce dernier lieu qu’il meurt, le 18 février 1945, à l’âge de 28 ans.

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Cherbourg et de Saint-Aubin-de-Courteraie. Une plaque honorant sa mémoire a été apposée en 2015 à la mairie de La Glacerie, l’ancienne école de garçons où il a enseigné. À Saint-Lô, son nom figure sur le monument aux morts de l’école normale et celui dédié aux victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P482028 ; fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 20-10-1916
  • Cherbourg, Manche
  • Cherbourg, Manche
  • 24-9-1942
  • Saint-Aubin-de-Courteraie, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Voves, Eure-et-Loir
  3. Compiègne, Oise (35258)
21-5-1944, I.214
  1. Neuengamme (32122)
  2. Drütte (32122)
  3. Watenstedt (32122)
Décédé
  • 18-2-1945
  • Watenstedt, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation