
Photo : SHD-Caen
MORE Hubert, Jean, Claude
Né le 11 septembre 1922 à Courteilles (Orne) ; domicilié à Courteilles (Orne) ; arrêté au sein du Reich le 14 août 1943 à Koblenz ; disparu.
MORE Hubert, Jean, Claude // Naissance : 11-9-1922 à Courteilles (Orne) ; Domicile : Courteilles Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 14-8-1943 à ; Décédé
Agriculteur, Hubert More vit avec sa mère Jeanne, veuve d’André More, au lieu-dit La Bruyère à Courteilles (Orne). Célibataire, il est requis pour l’Allemagne le 1er juillet 1943 après la suppression de l’exemption du STO pour les paysans de la classe 1942. Trois jours plus tard, Il prend le train à Alençon (Orne) pour Bendorf am Rhein situé près de Koblenz (Moselland) où il est employé dans une mine de charbon exploitée par la firme Concordiahütte et logé dans un camp de travailleurs étrangers dans le quartier d’Engers sur les bords du Rhin.
Le 14 août 1943, il est arrêté par la police allemande avec André Binet, requis originaire
de Putanges-Pont-Écrepin (Orne). Le 10 août, leur camarade de Lougé-sur-Maire (Orne),
Honoré Lemoine
, a été appréhendé par la Gestapo en gare de Koblenz pour avoir proféré des insultes à l’encontre du Reich dans le train de permissionnaires qui le conduit en France. Les policiers allemands
trouvent sur lui deux lettres écrites par André Binet et Hubert More. Dans cette correspondance
destinée à leurs familles en France, ils tiennent des propos considérés comme défaitistes
et injurieux à l’encontre de l’Allemagne. Ils sont tous les trois internés à la prison
de Koblenz et placés en détention préventive (Schutzhaft). Vers le 20 août, ils sont accusés d’être des adversaires politiques du régime nazi
pour avoir divulgué des informations compromettantes et pour ne pas s’être soumis
à la censure postale. Si André Binet est relâché après quelques semaines d’emprisonnement
et réaffecté à la firme Concordiahütte de Bendorf-am-Rhein, Honoré Lemoine et Hubert More sont déportés. Le 18 novembre
1943, ce dernier est transféré au KL de Buchenwald (mle 28 390) puis à Barth l’un des Kommandos du camp de Ravensbrück (mle 6 774) le 11 janvier 1944. Sa mère ne reçoit plus aucune
nouvelle de lui à partir du mois de juin. Selon des déportés rapatriés, Hubert More
aurait été vu à Barth en avril 1945 au moment de son transfert comme malade à Sachsenhausen.
La date et le lieu précis de son décès restent inconnus mais la date administrative de sa mort est arrêtée au 1er janvier 1945. Son nom est inscrit au monument aux morts de Courteilles et sur une plaque commémorative située à l’intérieur de l’église de la commune.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P518146 ; AD61 : 179W85 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 76 ; site : memorialgenweb.org
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 11-9-1922
- Courteilles, Orne
- Courteilles, Orne
- 14-8-1943
- Koblenz, Reich
- Koblenz, Stapo
- Buchenwald (28390)
- Ravensbrück (6774)
- Barth (6774)
- NA-4-1945




