PICHEREAU Mathilde, Julia, Angéline

PICHEREAU Mathilde, Julia, Angéline // Naissance : 9-6-1890 à Saint-Cyr-en-Pail (Mayenne) ; Domicile : Vrigny Orne () ; Repression : Déportée le 8-6-1944 à  ; 20-3-1945 à Ravensbrück (Allemagne) ; Décédée

Née à La Chapellière, lieu-dit de Saint-Cyr-en-Pail, dans la famille de cultivateurs que constituent François Pichereau et Louise Millet, Mathilde Pichereau se marie avec Isidore Morin le 5 février 1921. Ils s’installent comme cultivateurs à Courménil dans l’Orne en avril 1921, puis à St-Evroult-Notre-Dame-des-Bois (Orne) l’année suivante. Ils ont trois enfants : Louis né le 5 novembre 1923 puis René et Roger nés le 12 avril 1926. Ils partent habiter à Vrigny, au lieu-dit Le Moncel à partir de 1933. Elle est veuve depuis le 14 janvier 1937, son mari ne s’étant pas remis des séquelles de la Première Guerre mondiale. Elle continue d’exploiter sa ferme avec l’aide de ses enfants. Elle perd son fils René en 1943.

Mathilde Pichereau entre dans le groupe Vengeance en août 1943 et utilise sa ferme pour ravitailler et cacher des réfractaires et des membres du maquis de Vrigny dont Henri  et Robert Gagnaire . Certains des résistants la considèrent, à ce titre, comme une mère pour toute l’aide apportée. Suite à l’arrestation et à l’assassinat de six membres du maquis, elle est arrêtée par la Gestapo le 15 mars 1944.

Elle est alors internée au château des Ducs à Alençon puis à Rouen à partir du 25 avril 1944 avant d’être envoyée au fort de Romainville sous le matricule 5 669 le 25 mai. Le 8 juin 1944, elle se trouve dans le convoi de déportation qui part de la gare de l’Est en direction de la prison de Neue Bremm à Saarbrücken, camp dirigé par la Gestapo. Le 21 juin 1944, elle est envoyée vers le KL de Ravensbrück où elle arrive le 23 août sous le statut de prisonnière politique, enregistrée sous le matricule 43 087. Elle y meurt, gazée, le 20 mars 1945.

Une plaque à son hommage est apposée dans la commune de Vrigny. Son nom figure sur le monument aux morts de la commune et sur celui de Saint-Cyr-en-Pail ainsi que sur le Mur Mémorial des Déportés de la Mayenne.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P518457 ; EC (St-Cyr-en-Pail) ; AD Mayenne : registre matricule ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 56 ; memorialgenweb.org

Catherine Duguépéroux