
MUZARD Michel, Etienne, Gabriel, Bernard
Né le 13 juillet 1920 à Joigny (Yonne) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; fusillé le 13 mars 1943 à Angers (Maine-et-Loire).
MUZARD Michel, Etienne, Gabriel, Bernard // Naissance : 13-7-1920 à Joigny (Yonne) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 13-3-1943 à Angers (Maine-et-Loire) ; Décédé
Élève à l’École normale de Rouen, nommé instituteur à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure), Michel Muzard, adhère aux Jeunesses socialistes puis décide de combattre aux côtés du Parti communiste à l’hiver 1940-1941. C’est dans ce cadre qu’il organise un groupe de jeunes résistants. Célibataire, il réside au 53 rue Saint-Nicolas.
Le 3 juillet 1941, la police fait irruption chez lui mais il parvient à s’échapper
entrant alors en clandestinité et devenant chef de groupe FTP à la 2e puis à la 1re compagnie FTP du détachement Jeanne d’Arc. Il est alors, condamné par contumace à
quinze ans de travaux forcés, le 8 octobre 1941. Le 19 octobre le résistant organise
le déraillement d’un train militaire allemand à Pavilly (Seine-Maritime) et c’est
pour cela que 15 janvier 1942, il reçoit une nouvelle condamnation par contumace de
quinze ans de travaux forcés. Le 23 février il est le premier des FTP du groupe Léon
Lioust
à attaquer à la grenade un détachement de la Kriegsmarine au Havre. Il résiste ensuite dans la Somme puis traqué par la police française, il
rejoint les FTP de la Sarthe et devient responsable militaire de la région Anjou-Poitou.
Il deveint proche de Marcel Hamon et Henri Rol-Tanguy. Le résistant organise le sabotage
de la voie ferrée Saumur-Thouars, l’incendie du parc à fourrage d’Angers et divers
projets d’attentats.
L’arrestation de Laurent Bastiani, membre des FTP de la région, le 29 novembre 1942 entraine une vague d’arrestation des membres du groupement dont Michel Muzard qui est arrêté le 14 décembre, alors qu’il devait avoir rendez-vous avec Laurent Bastiani. Interrogé par la police, Michel Muzard déclare qu’il avait rendez-vous avec son supérieur « Pierre » le lendemain, à 14 h 15 près de la cathédrale Saint-Maurice. Un piège est tendu à cet endroit en présence de Muzard mais, bien entendu, personne ne se présenta. Michel Muzard avait ainsi gagné du temps et permis à Marcel Hamon et à Cécile et Louis Rol-Tanguy de prendre la fuite et de changer de région.
Le 9 mars 1943, Michel Muzard, Octave Delage et Laurent Bastiani sont traduits devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 595 d’Angers. Condamnés à la peine capitale, les trois hommes sont fusillés à Angers au lieu-dit Belle-Beille, le 13 mars 1943.
Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés à Angers, sur le monument aux morts, monument de la Résistance et plaque commémorative à Montholon (Yonne), sur le mémorial aux fusillés et déportés d’Auxerre ainsi que sur le monument commémoratif du PCF de Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P266269 ; fusilles-40-44.maitron.fr, memorialgenweb.org
Jean-Paul Nicolas
Mots-clés :
- 13-7-1920
- Joigny, Yonne
- Rouen, Seine-Inférieure
- 14-12-1942
- Angers, Maine-et-Loire
- Angers, Maine-et-Loire
- 13-3-1943
- Angers, Maine-et-Loire




