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NAVET Yvon, Bernard, Pierre

Photo : ONaCVG

NAVET Yvon, Bernard, Pierre

Né le 25 avril 1915 à Cherbourg (Manche) ; domicilié à Équeurdreville (Manche) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

NAVET Yvon, Bernard, Pierre // Naissance : 25-4-1915 à Cherbourg (Manche) ; Domicile : Equeurdreville Manche () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé Malchow Allemagne

Ajusteur à l'arsenal de Cherbourg, Yvon Navet est marié à Madeleine Dacier et père de deux enfants. La famille est domiciliée à Équeurdreville, 20 rue des Maçons. Depuis le 15 mars 1942, Yvon Navet a rejoint la Résistance dans le mouvement Libération-Nord, avec Joseph Bocher et André Le Bellec qui témoignent de son engagement : « il a été un agent de liaison très actif, diffuseur de tracts et de journaux ». À la suite d'une distribution, les Allemands réussissent à l'identifier et prennent des renseignements à la mairie de sa commune. Prévenu, il essaie de s’échapper mais l’occupant l’arrête chez lui, le 27 février 1943, à 1 heure du matin. Ses camarades Julien Hardy Lien interne, Jules Lejuez Lien interne, Jules Leterrier Lien interne, Jean Nordez Lien interne et Hippolyte Olivier Lien interne sont arrêtés la même nuit. Incarcéré à Cherbourg puis le 5 mars 1943 à Caen, Yvon Navet est transféré quelques jours après au camp de Royallieu à Compiègne (mle 11 377).

Le 17 janvier 1944, Yvon Navet est déporté dans un convoi de près de 2 000 hommes au camp de Buchenwald où il arrive deux jours plus tard. Dépouillé de tout, il devient le matricule 40 339. Après la période de quarantaine au « petit camp », le 10 février 1944, il est affecté au commando de Dora où sont assemblées, dans un tunnel, les fusées A4-V2. Les premiers temps sont très durs car l’usine souterraine est encore en construction : le bruit infernal, la poussière omniprésente, le manque d’eau, d’hygiène, les coups des Kapos, la faim et surtout la soif, en font un « enfer ». En avril 1944, les détenus peuvent loger dans des Blocks à l’extérieur améliorant sensiblement leur sort.

Yvon Navet reste à Dora jusqu’à l’évacuation. Il fait partie du dernier convoi, composé essentiellement de « spécialistes » de l’usine Mittelwerk, à quitter le camp le 5 avril 1945. Il entame une véritable « marche de la mort » et ce sont des moribonds qui finissent par arriver le 14 avril à Ravensbrück où Yvon Navet est enregistré sous le matricule 15 448. Le répit est de courte durée car il doit repartir sur les routes le 26 avril. C’est alors qu’il décide de s’évader de la colonne d’évacuation qui approche de Parchim. Il se cache dans une ferme à Malchow où il est libéré le 2 mai 1945 avec une dizaine de camarades par l’armée soviétique. Le 28 mai, il est rapatrié par le centre d’accueil d’Arras. De retour à Équeurdreville, Yvon Navet reprend son activité d’ajusteur à l'arsenal de Cherbourg où il décède le 7 janvier 1966, à l’âge de 50 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Bu 7/2-9/9, 21P604304 ; EC (Cherbourg) ; Thiery L., Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1681

Joëlle Helleboid-Allouchery

Mots-clés :

Déporté
  • 25-4-1915
  • Cherbourg, Manche
  • Equeurdreville, Manche
  • 27-2-1943
  • Equeurdreville, Manche
  1. Cherbourg, Manche
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (11377)
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (40339)
  2. Dora (40339)
  3. Ravensbrück
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Malchow, Allemagne
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