
Photo : ONaCVG
NEEL Roland, Julien
Né le 10 mars 1921 à Bosc-Guérard-Saint-Adrien (Seine-Inférieure) ; domicilié à Montville (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.
NEEL Roland, Julien // Naissance : 10-3-1921 à Bosc-Guérard-Saint-Adrien (Seine-Inférieure) ; Domicile : Montville Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé Theresienstadt Tchécoslovaquie
Fils de Pierre, maçon, et d’Ernestine, née Ratel, Roland Néel demeure, à l’âge adulte,
3 rue Legrelle à Montville, où il exerce le métier de peintre. Marié à Antoinette
Sanchez en 1941, il a deux jeunes enfants de dix-huit et trois mois lorsqu’il est
requis au STO au titre de la classe 1941. En effet, le Service du travail obligatoire
prévoit l’envoi des jeunes des classes 1940, 1941, 1942 en Allemagne afin d’y travailler
dans les usines de production militaire. Envoyé à Saint-Valery-en-Caux, il s’enfuit
en mai 1943 pour éviter de partir en Allemagne, et part se cacher à Clères. Engagé
au Front patriotique de la Jeunesse, section de Montville, depuis janvier 1943, il
y distribue des tracts antiallemands et prend les fonctions d’agent de liaison entre
Montville et Rouen, sous les ordres de Paul Le Goupil
, chef départemental. Il y côtoie André Loeber, René Castel
, Robert Burel
. Il projetait également de s’engager dans les FTPF, mais à la suite de l’arrestation
de l’abbé Kerebel
et de Paul Le Goupil, au cours de la perquisition du presbytère de Montville, les
Allemands découvrent sa photo d’identité et celle de Loeber. Le soir du 13 octobre
1943, deux inspecteurs de la Gestapo font irruption chez lui et le trouvent sur les lieux. Il est immédiatement embarqué
en voiture et conduit à Rouen, où il est interné à la prison Bonne-Nouvelle. Les interrogatoires
ont lieu au siège de la Gestapo. Torturé, Roland Néel ne parle pas. Il est transféré le 12 avril 1944 au camp de
rassemblement Royallieu à Compiègne (mle 31 693) en vue de sa déportation. De fait,
le 27 avril 1944, il fait partie du 3e convoi de non-juifs destinés au KL de Auschwitz. Arrivé le 30 avril, il reçoit le
matricule 186 128, avant d’être envoyé au camp de concentration de Buchenwald le 12
mai 1944. Arrivé le 14 mai (mle 52 502), il est affecté au Petit Camp. Le 25 mai 1944,
on le conduit au KL Flossenbürg (mle 10 034), puis au Kommando de Flöha le 2 juin 1944. Là, les déportés fabriquent des fuselages d’avion. Roland
Néel est évacué le 14 avril 1945. Commence pour lui une marche de la mort de 200 km
jusqu’au KL Theresienstadt, où il arrive le 7 mai 1945 en même temps que les troupes russes,
qui libèrent le camp. Atteint du typhus, il est soigné par une mission française dans
un hôpital tchèque, avant d’être rapatrié le 17 juillet 1945 à l’hôtel Lutetia, à
Paris, transformé en centre d’accueil pour les déportés.
Il revient à Montville après une année d’hospitalisation.
Roland Néel décède le 9 janvier 1984 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure). À Montville, où le stade municipal porte son nom, il existe également une rue des Déportés.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P561816 ; AD76 : 51W423, 51W426, 3868W77 ; EC (Bosc-Guérard-Saint-Adrien) ; S. Cauchois, Joseph Kerebel, Prêtre mort en déportation, p. 121, 122, 213, 222
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 10-3-1921
- Bosc-Guérard-Saint-Adrien, Seine-Inférieure
- Montville, Seine-Inférieure
- 13-10-1943
- Montville, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31693)
- Auschwitz (186128)
- Buchenwald (52502)
- Flossenbürg (10034)
- Flöha (10034)
- Theresienstadt
- 7-5-1945
- Theresienstadt, Tchécoslovaquie




