NESTI Raymond, Joseph, Gustave, Maximilien

NESTI Raymond, Joseph, Gustave, Maximilien // Naissance : 24-9-1902 à Nantes (Loire-Inférieure) ; Domicile : Flers Orne () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à  ;  ; Décédé

Fils d’Ovide Nesti, commis, et de Joséphine Dobigeon, employé de commerce, Raymond Nesti devient à son tour employé de commerce. Le 12 avril 1926, il épouse Fernande Tallourd.

Le 12 octobre 1943, il est arrêté à Flers pour, selon son épouse, « faits de résistance ». Conduit dans un premier temps à Alençon, préfecture du département, il est transféré le 12 avril 1944 avec d’autres Ornais, tels Simon Auvray , Maurice Lochon  ou Edmond Guguen , au camp de Compiègne-Royallieu (Oise) où il est inscrit sous le numéro 31 888.

Un mois plus tard, le 12 mai 1944, il est déporté dans un transport de 2 073 hommes. Lors de son entrée au camp de Buchenwald, le 14 mai, Raymond Nesti devient le matricule 50 967. Le 6 juin 1944, alors que les troupes alliées débarquent sur les plages normandes, Raymond Nesti est affecté avec 700 autres déportés à la SS-Baubrigade III à Wieda, dans une vallée du sud du Harz. Les déportés travaillent alors à la construction du Helmetalbahn, une ligne ferroviaire reliant Herzberg à Nordhausen. Assigné au Kommando d’Osterhagen à partir du 5 juillet, il est cependant emmené au Tunnel de Dora le 30 juillet 1944 avec tous les détenus de Wieda, après le renvoi du commandant du camp jugé trop laxiste par les SS. Passé par le Kommando d’Ellrich le 5 août 1944, et probablement affaibli, il est soigné pour un œdème aux jambes au Revier d’Harzungen, du 8 au 28 août 1944, puis du 31 août au 6 novembre 1944.

Le 26 février 1945, Raymond Nesti est transféré à la Boelcke Kaserne de Nordhausen dans un convoi de 444 malades. Selon le témoignage de Georges Deprez, faisant fonction de médecin au Revier, Raymond Nesti est « atteint d’œdème généralisé ». Le 6 mars, il repart avec 2 251 malades de Mittelbau-Dora vers Bergen-Belsen où il arrive le lendemain et disparaît ensuite comme la quasi-totalité des hommes de ce transport.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1685

Céline Thiery, Dominique Mathieu