
LOCHON Maurice, Alphonse, Pierre
Né le 15 mai 1891 à Marchainville (Orne) ; domicilié à La Poterie-au-Perche (Orne) ; déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald ; décédé le 28 mars 1945 à Dora.
LOCHON Maurice, Alphonse, Pierre // Naissance : 15-5-1891 à Marchainville (Orne) ; Domicile : La Poterie-au-Perche Orne () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à ; 28-3-1945 à Dora (Allemagne) ; Décédé
Fils de Victorien Lochon, journalier, et d’Eugénie Quittemel, « occupée au ménage », Maurice Lochon est clerc d’avoué. Il épouse Gabrielle Ripault, institutrice, le 11 avril 1925 à Longny-au-Perche (Orne) et devient père de deux enfants : Gabrielle en 1925 et Roger en 1933. Mobilisé, Maurice Lochon participe aux combats de la Première Guerre mondiale.
À partir de septembre 1943, Maurice Lochon, désormais retraité, et sa femme Gabrielle
mettent sur pied un groupe de résistants affilié au réseau Turma-Vengeance et participent
à l’hébergement des parachutistes alliés et des réfractaires au STO, à la collecte
et à la transmission de renseignements. Le 25 octobre 1943, ils sont arrêtés par la
Gestapo chez eux à La Poterie-au-Perche. Dans la même affaire, sont également appréhendés
Simon Auvray
et Pierre Heuzé
. D’abord interrogé à la gendarmerie de Saint-Maurice-lès-Charencey, commune voisine,
Maurice Lochon est transféré deux jours plus tard, le 27, à la caserne Valazé, puis
à la caserne Bonet d’Alençon.
Le 12 avril 1944, il est envoyé dans l’Oise au camp de Compiègne (mle 31 908), avec
Simon Auvray, Bernard Grisard
, Edmond Guguen
, le médecin de Saint-Maurice-lès-Charencey Pierre Heuzé, Raymond Lefèvre
, Robert Rousseau
et Émile Studer
.
Le 12 mai 1944, Maurice Lochon est déporté dans un convoi de plus de 2 000 hommes à Buchenwald, où il arrive le 14 mai (mle 50 965). Le 6 juin 1944, il est affecté à la SS Baubrigade III, installée à Wieda et chargée de la construction du Helmetalbahn, ligne ferroviaire devant relier Herzberg et Nordhausen. Mais le commandant du camp étant jugé trop laxiste par les SS, tous les détenus sont renvoyés le 30 juillet vers le Tunnel de Dora. Comme l’atteste son compagnon d’infortune Edmond Guguen après le conflit, Maurice Lochon est assigné au Kommando Werk II, chargé du montage des bombes volantes V1. Il passe à deux reprises au Revier de Dora : du 14 octobre au 18 novembre pour un œdème à la jambe ; à partir du 4 mars 1945 pour un phlegmon de la cuisse et de la gorge. Maurice Lochon y décède le 28 mars 1945 à 15h40, un mois avant la libération du camp par les Alliés.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de La Poterie-au-Perche et une rue de la commune porte son nom.
Sources : Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1429 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org
Céline Thiery, Dominique Mathieu
Mots-clés :
- 15-5-1891
- Marchainville, Orne
- La Poterie-au-Perche, Orne
- 25-10-1943
- La Poterie-au-Perche, Orne
- Alençon, Orne
- Compiègne, Royallieu, Oise (31908)
- Buchenwald (50965)
- Wieda, SS-Baubrigade III (50965)
- Dora (50965)
- 28-3-1945
- Dora, Allemagne




