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LEFEVRE Raymond

Photo : SHD-Caen

LEFEVRE Raymond

Né le 2 novembre 1908 à Chanu (Orne) ; domicilié à Chailloué (Orne) ; déporté le12 mai 1944 à Buchenwald ; disparu le 7 mars 1945 à Bergen-Belsen.

LEFEVRE Raymond // Naissance : 2-11-1908 à Chanu (Orne) ; Domicile : Chailloué Orne () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à  ;  ; Décédé

Raymond Lefèvre est né le 2 novembre 1908 à Chanu, une petite commune située à proximité de Flers. Le 12 août 1933, il épouse à Moncy (Orne) Paulette Chrétien, institutrice comme lui. De cette union naissent deux enfants : Michèle, le 24 juillet 1934 et Suzel, le 7 juillet 1939. Comme l’atteste après le conflit René Croisé, alias « Galilée 4 », chef départemental du Bureau des Opérations Aériennes, Raymond Lefèvre a été membre du service Action du réseau BOA de la région « M » (Normandie, Bretagne, Anjou). Responsable des terrains de réception « Orage » à Macé et « Aurore » à Saint-Léonard-des-Parcs à partir de mars 1943, il a également été chargé de la distribution de fausses cartes d’identité et de tickets d’alimentation.

Le 3 janvier 1944, Raymond Lefèvre est arrêté dans sa classe de Chailloué par deux membres de la Gestapo. Le même jour sont également appréhendés Jean-Pierre Granger Lien interne, Marcel Morin Lien interne et René Fossey Lien interne. Incarcéré dans un premier temps au château des ducs d’Alençon, il est transféré le 12 avril 1944 au camp de Compiègne Royallieu (Oise), où il se voit attribuer le numéro 31 911.

Raymond Lefèvre est ensuite déporté vers l’Allemagne, un mois plus tard, le 12 mai, dans un convoi de plus de 2 000 hommes. Jean-Pierre Granger, René Fossey et Marcel Morin en font également partie. À son arrivée à Buchenwald le 14 mai, Raymond Lefèvre devient le matricule 52 350. Le 8 juin, alors que les Alliés arrivent progressivement sur les côtes de Normandie, Raymond Lefèvre est envoyé au Tunnel de Dora avec plus de 300 autres déportés de France. Selon le témoignage d’un déporté rapatrié, il aurait été vu le 20 décembre 1944 à Ellrich dans un Kommando d’électriciens. Raymond Lefèvre est transféré le 3 mars 1945 dans un convoi exterminatoire de 1 602 « inaptes au travail » à la Boelcke Kaserne de Nordhausen. Le 6 mars, il repart avec 2 251 malades vers Bergen-Belsen où il arrive le lendemain. Personne ne revoit Raymond Lefèvre qui est porté disparu à la date du 7 mars 1945 comme la quasi-totalité des hommes de ce Transport. Sur les quatre Ornais arrêtés le 3 janvier 1944, aucun n’est rentré en Normandie.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Chailloué. Une plaque en pierre blanche, avec médaillon sculpté à l'effigie de Raymond Lefèvre, a été financée par souscription publique et apposée sur la façade de l'école de la commune. Le stade de Chailloué porte aujourd’hui son nom.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1350 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org

Céline Thiery, Dominique Mathieu

Mots-clés :

Déporté
  • 2-11-1908
  • Chanu, Orne
  • Chailloué, Orne
  • 3-1-1944
  • Chailloué, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31911)
12-5-1944, I.211
  1. Buchenwald (52350)
  2. Dora (52350)
  3. Ellrich
  4. Nordhausen, Boelke Kaserne
  5. Bergen-Belsen
Décédé
  • NA -3-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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