
Photo : SHD-Caen
MORIN Marcel
Né le 20 août 1904 à Saint-Germain-de-la-Coudre (Orne) ; domicilié à Macé (Orne) ; déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald ; décédé le 5 avril 1945 à Harzungen.
MORIN Marcel // Naissance : 20-8-1904 à Saint-Germain-de-la-Coudre (Orne) ; Domicile : Macé-par-Sées Orne () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à ; 5-4-1945 à Harzungen (Allemagne) ; Décédé
Marcel Morin se marie le 4 février 1928 avec Germaine Hemmery dont il aura deux enfants :
Marcel, né le 10 avril 1930 et Jeannine, le 27 juillet 1932. Agriculteur à Macé depuis
1936 à la ferme de la Porte Rouge, il est arrêté le 3 janvier 1944 à son domicile,
après avoir été dénoncé. Roger Denormandie à la tête du groupe BOA local l’avait sollicité
pour cacher des armes et camoufler des réfractaires au STO. En effet, il employait
et hébergeait l’un d’eux nommé Roger Micard
qui sera également déporté. Le même jour sont également interpellés Raymond Lefèvre
, Jean-Pierre Granger
et René Fossey
.
2248Écroué dans un premier temps à Alençon (Orne) à la caserne Bonet puis au château des Ducs d’Alençon, il est conduit le 12 avril 1944 au camp de Compiègne Royallieu (Oise) où il est inscrit sous le numéro 31 913. Un mois plus tard, le 12 mai, il est déporté vers l’Allemagne, dans un convoi de 2 073 hommes. Raymond Lefèvre, Jean-Pierre Granger et René Fossey font également partie de ce transport. Marcel Morin devient à son arrivée à Buchenwald, le 14 mai, le matricule 52 349. Le 8 juin, tout comme ses trois compagnons ornais, il est conduit au Tunnel de Dora avec 308 autres déportés de France, avant d’être transféré à une date inconnue au Kommando d’Harzungen. Le 26 février 1945, probablement malade, il est envoyé à la Boelcke Kaserne de Nordhausen avec 443 autres « inaptes au travail ». Il en repart le 6 mars 1945 dans un convoi de 2 252 malades de Mittelbau dirigé vers Bergen-Belsen où il arrive le lendemain. Il disparaît ensuite comme la quasi-totalité des hommes de ce transport.
Georges Deprez (38 083), faisant fonction de médecin à l’infirmerie d’Harzungen, témoignera à son retour de la mort de Marcel Morin dans ce camp le 5 avril, date retenue par le ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre pour fixer la date de son décès. Sur les quatre Ornais arrêtés le 3 janvier 1944, aucun n’est rentré en Normandie.
Le nom de Marcel Morin est inscrit sur le monument aux morts de Sées (Orne). Il figure aussi sur celui de Macé et une rue de la commune a été rebaptisée en sa mémoire.
Sources : Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1651 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; memorialgenweb.org
Céline Thiery, Dominique Mathieu
Mots-clés :
- 20-8-1904
- Saint-Germain-de-la-Coudre, Orne
- Macé-par-Sées, Orne
- 3-1-1944
- Macé-par-Sées, Orne
- Alençon, Orne
- Compiègne, Royallieu, Oise (31913)
- Buchenwald (52349)
- Dora (52349)
- Harzungen (52349)
- 5-4-1945
- Harzungen, Allemagne




