
Photo : SHD-Caen
NEVISSAS Paul, Léon, Henri
Né le 14 avril 1913 à Rognonas (Bouches-du-Rhône) ; domicilié à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
NEVISSAS Paul, Léon, Henri // Naissance : 14-4-1913 à Rognonas (Bouches-du-Rhône) ; Domicile : Notre-Dame-de-Gravenchon Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Schwerin Allemagne
Paul Névissas, marié et père de Paul Jean né en 1938, exerce la profession d’ouvrier électricien ; il vit au hameau de Saint-Georges à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure), une petite ville de l’industrie pétrolière sur les bords de la Seine.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Résistance au sein du Front national.
Avec ses collègues Émile Robinet
et Max Bouissonnié
de l’entreprise Chéron dans l’Eure, il participe à des distributions de tracts antiallemands
et à des sabotages sur les chantiers allemands qui font appel à son entreprise tout
en profitant pour espionner le dispositif des occupants. Dénoncé par l’épouse d’un
camarade, qui est lui aussi arrêté, Paul Névissas est appréhendé le 5 juin 1942 par
la Gestapo, alors qu’il intervient sur les installations électriques de la DCA allemande aux
chantiers navals du Trait (Seine-Inférieure). Émile Robinet et Max Buissonié sont
arrêtés le même jour.
À la prison de Rouen, il est mis à l’isolement, incarcéré dans le quartier des condamnés à mort, du 6 juin 1942 au 15 janvier 1943. Sans comparution, Paul Névissas est condamné à la déportation perpétuelle en novembre 1942 par le tribunal militaire allemand de Rouen FK 517, pour activité antiallemande et intelligence avec l’ennemi. Il est transféré au camp sous administration allemande de Compiègne, puis est déporté avec ses camarades au KL Sachsenhausen (mle 58 688) le 24 janvier 1943, un vaste camp situé à 30 km de Berlin.
Fuyant l’arrivée des Alliés, les SS contraignent le camp à évacuer en mai 1945, et Paul Névissas, 32 ans, est libéré à Schwerin dans un état d’extrême faiblesse. Il est rapatrié par avion comme grand malade, et immédiatement hospitalisé à Paris le 31 mai 1945. Il fait ensuite un séjour de 23 mois dans un sanatorium suisse.
Grand invalide il ne reprend jamais le travail, et son état de santé le contraint à vivre en altitude, en Haute-Savoie.
Il est décédé le 13 février 1966 à Ambilly (Haute-Savoie).
Source : SHD-Caen : 21P604774 ; maitron.fr : notice « Robinet Georges » par Jean-Paul Nicolas
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 14-4-1913
- Rognonas, Bouches-du-Rhône
- Notre-Dame-de-Gravenchon, Seine-Inférieure
- 5-6-1942
- Le Trait, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (58688)
- NA-5-1945
- Schwerin, Allemagne




