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BOUISSONNIE Max, Stanislas, Louis

Photo : ONaCVG

BOUISSONNIE Max, Stanislas, Louis

Né le 12 janvier 1913 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

BOUISSONNIE Max, Stanislas, Louis // Naissance : 12-1-1913 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Notre-Dame-de-Gravenchon Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Schwerin Allemagne

Il est marié à Toulouse avec Lucienne Espagnet et père de deux jeunes enfants au moment des faits,, Jacques né en 1934 et Annie née en 1943. Max Bouissonnié exerce la profession d’électricien-téléphoniste à la société pétrolière Socony-Vacuum française (Mobil Oil) depuis 1934. La famille habite au hameau des Haies, à Notre-Dame-de-Gravenchon, sur les bords de la Seine, entre Rouen et le Havre.

Pendant l’Occupation, Max Bouissonnié est requis pour travailler chez AEG, la firme allemande qui équipe les terrains d’aviation et les postes de DCA. Militant communiste de la section de Lillebonne et syndicaliste, il entre dans la Résistance dès août 1940, contacté par Henri Messager Lien interne pour lequel il devient agent de liaison du Front National. Habitué des installations allemandes dans lesquelles il travaille, il en profite pour saboter les biens militaires des Allemands, aussi bien en Seine-Inférieure que dans l’Eure. Il est arrêté par la Gestapo le 5 juin 1942 alors qu’il travaillait au poste de DCA du Trait (Seine-Inférieure) comme trois camarades impliqués dans cette même affaire : Paul Névissas Lien interne et Émile Robinet Lien interne et Ferdinand Hirtzmann Lien interne, arrêté le lendemain, le 6 juin, à Pont-Audemer (Eure), dénoncé par son épouse.

Interné à la prison Bonne Nouvelle de Rouen jusqu’au 20 janvier 1943 puis transféré au camp allemand de Compiègne-Royallieu, il est déporté dans un convoi massif d’un millier d’hommes le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen (mle 58 735) dans le cadre de l’opération Meerschaum. Celle-ci vise à procurer de la main-d’œuvre pour les usines d’armement du Reich. Il est ensuite envoyé comme travailleur de force au Kommando Heinkel qui fabrique le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177. Il en est évacué dans une terrible « marche de la mort » dont il réchappe cependant. Max Bouissonnié est libéré le 2 mai 1945 près de Schwerin, et est rapatrié en train via le centre d’accueil frontalier d’Arras (Pas-de-Calais). Il reprend le travail à la Vacuum jusqu’en 1948. Militant du Parti Communiste, il est grand électeur du canton de Lillebonne et candidat aux élections municipales.

Il est décédé le 6 septembre 1966 au Havre, à 53 ans.

Source : SHD-Vincennes : 16P79123

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 12-1-1913
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Notre-Dame-de-Gravenchon, Seine-Inférieure
  • 5-6-1942
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58735)
  2. Heinkel (58735)
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Schwerin, Allemagne
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