
HIRTZMANN Joseph, Marie, Ferdinand
Né le 16 juillet 1902 à Metz (Moselle) ; domicilié à Pont-Audemer (Eure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen; rescapé.
HIRTZMANN Joseph, Marie, Ferdinand // Naissance : 16-7-1902 à Metz (Moselle) ; Domicile : Pont-Audemer Eure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé NA NA
Ferdinand Hirtzmann est le fils de Pierre Auguste Hirtzmann et de Barbara Listemann. Lorsqu’il naît, le 16 juillet 1902, à Metz, il est Prussien. La ville a été annexée à la Prusse à la suite de la défaite française de 1871 et du traité de Francfort qui marque le rattachement de l’Alsace et de la Moselle à l’Allemagne jusqu’en 1918. Ferdinand, électricien de métier, en a tiré une excellente maîtrise de la langue allemande, qui a fait de lui le candidat idéal pour être interprète de l’ingénieur allemand supervisant les travaux électriques au camp d’aviation de Triqueville, près de Pont-Audemer où il s’était réfugié pour fuir l’invasion allemande de 1940.
Le 6 juin 1942, il est arrêté par la Gestapo sur son lieu de travail et incarcéré à la prison de Bonne-Nouvelle à Rouen. D’après
le témoignage après-guerre d’un de ses collègues, Paul Supplice, Ferdinand aurait
été accusé d’espionnage et dénoncé par son épouse. Au Trait, trois camarades sont
arrêtés dans la même affaire : Emile Robinet
, Max Bouissonnié
et Paul Névissas
.
En janvier 1943, Ferdinand est transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu puis déporté le 24 janvier 1943 au camp de Sachsenhausen (mle 58 687), dans le même convoi que ses camarades de résistance. On l’affecte au kommando Heinkel, une usine d’aviation située à quelques kilomètres du camp où près de 7 000 détenus travaillent notamment à la fabrication du bombardier He-177. Bombardé le 18 avril 1944, le camp est finalement évacué un an plus tard le 21 avril 1945. Très affaibli, il est rapatrié le 28 mai 1945 à l’hôtel Lutetia, à Paris, et aussitôt admis l’hôpital Bichat puis, à compter du 31 juillet au sanatorium de Champrosay (Seine-et-Oise). C’est là qu’il décède quelques temps plus tard le 19 septembre 1945, des suites d’une tuberculose pulmonaire contractée en détention.
Le 18 juillet 1947, son épouse comparait devant le tribunal militaire permanent de Metz, accusé d’« actes de nature à nuire à la Défense nationale », pour avoir, « par vengeance, dénoncé son mari aux autorités allemandes, ainsi que plusieurs de ses camarades, provoquant leur arrestation et leur déportation ». En raison de son état de santé (« démence au moment des faits »), elle est acquittée.
Sources : SHD-Caen : 21P463576 ; AD57 : 2E/c16 ; Sa 10/8, Amicale de Sachsenhausen
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 16-7-1902
- Metz, Moselle
- Pont-Audemer, Eure
- 6-6-1942
- Pont-Audemer, Eure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (58687)
- Heinkel (58687)




