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NIVROMONT Robert, Auguste, Henri

Photo : ONaCVG

NIVROMONT Robert, Auguste, Henri

Né le 8 novembre 1897 à Verdun (Meuse) ; domicilié à Bihorel-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.

NIVROMONT Robert, Auguste, Henri // Naissance : 8-11-1897 à Verdun (Meuse) ; Domicile : Bihorel-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Robert Nivromont est né à Verdun (Meuse) le 8 novembre 1897 d’un couple d’instituteurs, Henri Nivromont et Angèle Hanevald. Il s’est distingué au cours de la Première Guerre mondiale puisqu’il reçoit la Croix de guerre. Diplômé de l’École des hautes études commerciales, il est devenu à l’âge adulte, administrateur de sociétés. Peut-être pour des raisons professionnelles, il s’installe en Normandie. Il travaille à Rouen pour deux entreprises, Davey-Bickford-Smith et Fermeture Éclair. Et depuis 1939, il habite à Bihorel, 44 rue Philibert Caux avec son épouse, Marie-Louise Delafosse et ses quatre enfants, Pierre, Jean, Françoise, Catherine, nés entre 1923 et 1943. Ce Lorrain très patriote entre en Résistance en mars 1942, d’abord dans le réseau Turma-Vengeance, dans le groupe Bernanose Lien interne, puis début 1943 dans le réseau Pat O’Leary dont il devient le chef régional. Il fait du renseignement. Surtout, les deux réseaux comprenant des filières d’évasion, il assiste des aviateurs alliés et des réfractaires. Il organise notamment l’évasion d’internés au Palais de justice de Rouen.

Il est arrêté chez lui, le 8 décembre 1943 à 22h55, par cinq policiers de la Gestapo sans doute après l’arrestation d’Henri Bernanose et celle du photographe du réseau. Le lendemain, son fils Pierre Lien interne subit le même sort en région parisienne. Sans doute soumis à la torture au siège de la Gestapo, Robert Nivromont ne parle pas. Il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle, du 9 décembre 1943 au 13 avril 1944, d’où il parvient à faire passer des lettres. Sa femme écrit au préfet délégué Pujès le15 décembre 1943, pour lui demander d’intervenir, références à l’appui. Il intervient. Mais une note du préfet régional du 30 mars 1944 révèle que la Sûreté allemande excluait la libération des Nivromont père et fils.

Du 13 au 27 avril 1944, il est interné au camp de rassemblement à Compiègne (mle 31 695). Puis il est déporté au KL Auschwitz le 27 avril 1944, par le convoi de non-Juifs dit « des Tatoués ». Il reste à Auschwitz-Birkenau (mle 186 141) du 30 avril au 14 mai 1944. Puis il est transféré à Buchenwald (mle 52 569) où il est détenu du 15 mai au 15 juin, ensuite au KL Dora (15-17 juin), laissant derrière lui son fils très malade, et enfin, dans les Kommandos Ellrich (17 juin-26 juillet) puis celui d’Hartzungen (jusqu’au 4 avril 1945) et finalement au camp de concentration de Bergen-Belsen jusqu’à sa libération par l’armée anglaise le 15 avril 1945. Il est rapatrié et arrive en France le 1er mai 1945.

Il est décédé le 1er mars 1968 à Bihorel. Une allée été baptisée de leurs noms : Robert et Pierre Nivromont à Mont-Saint-Aignan et une plaque a été posée sur sa maison à Bihorel, apposée le 8 décembre 2014.

Sources : SHD-Caen : 21P605438, AD76 : 51W424, 3868W78, 40W181 ; EC (Verdun) ; AP : Famille Nivromont, Thiery L. (dir), Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1695.

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 8-11-1897
  • Verdun, Meuse
  • Bihorel-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 8-12-1943
  • Bihorel-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31695)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (186141)
  2. Buchenwald (52569)
  3. Dora
  4. Ellrich
  5. Hatrzungen
  6. Bergen-Belsen
Rescapé
  • 15-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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