OLIVIER René, Albert

OLIVIER René, Albert // Naissance : 25-9-1909 à Courgeoust (Orne) ; Domicile : Saint-Jouin-de-Blavou Orne () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Sandbostel Allemagne

René Olivier exerce la profession de cultivateur et vit, avec sa femme et leurs quatre enfants, dans la ferme de Chanceau située à Saint-Jouin-de-Blavou.

René s’engage très tôt dans la Résistance. Membre de l’Armée des Volontaires (AV) dès le mois d’août 1941 et de l’Armée Secrète (AS) dès juillet 1943, il rejoint le mouvement OCM dans le secteur de Mortagne-au-Perche (OCM). Il fait du renseignement, aide et héberge des résistants et des réfractaires et participe à des opérations de parachutage. Sa ferme sert également de lieu de dépôt pour des armes parachutées. Au début de l’année 1944, il se voit confier 1,5 tonnes d’armes et de munitions à camoufler.

À la suite de la découverte des dépôts d’armes par des agents doubles de l’Abwehr, René Olivier est arrêté par la Gestapo le 25 avril 1944 à Saint-Jouin-de-Blavou pour sa participation à des opérations de parachutages et pour avoir caché des armes dans sa ferme. Son arrestation a lieu peu de jours après celle de Richard Ganivet , responsable de l’OCM dans le secteur de Mortagne-au-Perche.

Interné à Alençon puis à Compiègne (mle 43 251), à partir du 1er juillet 1944, il est déporté le 15 juillet 1944 au camp de concentration de Neuengamme. Immatriculé sous le numéro 37 324, il est transféré au Kommando de Bremen-Osterort, où il travaille à la construction d’une base sous-marine pour la Kriegsmarine. Victime d’un accident, il est amputé de son bras droit avant d’être évacué, entre le 6 et le 13 avril 1945, en direction de Sandbostel où il est libéré le 29 avril. Il est rapatrié en France le 3 juin 1945 par le centre de Hazebrouck (Nord).

René Olivier décède le 8 août 1983 à Mortagne-au-Perche (Orne).

Sources : SHD-Caen : 21P653473

Laurence Papin