GANIVET Marie, Joseph, Richard, Victor

GANIVET Marie, Joseph, Richard, Victor // Naissance : 23-2-1905 à Mortagne-au-Perche (Orne) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ; 12-3-1945 à Neuengamme (Allemagne) ; Décédé

Marie Ganivet, qui se fait appeler Richard, se marie le 26 novembre 1928 avec Madeleine Guichard. Le couple et leurs trois enfants résident au 6 rue Notre Dame à Mortagne-au-Perche. Richard y exerce la profession de négociant en bois, charbon et bière.

Membre du réseau Hector dès octobre 1940, il héberge des membres de son réseau, camoufle des armes, dirige un corps-franc et aide à l’installation du poste émetteur du radio anglais du réseau. La trahison de ce dernier entraineau printemps 1942 le démantèlement du réseau et l’arrestation de la plupart de ses membres, à laquelleRichard Ganivet échappe.

Dès août 1941, il est également affilié au SRAV comme agent de renseignements.A l’été 1942, il rejoint l’OCM, sous les ordres de Jean Delain, et devient chef cantonal de Mortagne. Il y déploie une grande activité : renseignements, formation et organisation de groupes résistants, direction des opérations de parachutages et constitution de dépôts d’armes entre autres choses. De plus, il participe à l’élaboration du réseau Action Plan Tortue avec Romain Darchy  et Ernest Voyer.

Par ailleurs, nommé responsable de la Défense Passive de sa ville, il en profite pour enseigner des rudiments militaires à ses hommes.

Le 21 avril 1944, il est arrêté à son domicile, par la Gestapo, à la suite de la dénonciation d’un agent double qui était un des responsables parisiens de l’OCM. D’autres résistants, dont René Olivier , sont victimes de cet agent double.

Interné à Alençon puis à Compiègne-Royallieu (mle 43 246) à partir du 1er juillet, il est déporté au camp de concentration de Neuengamme le 15 juillet 1944 (mle 37 325). Il est transféré, à une date inconnue, au Kommando de Bremen-Farge, où il travaille à la construction d’une base sous-marine pour la Kriegsmarine. Il est renvoyé au camp central dans un convoi de malades et décède le 12 mars 1945 au Revier.

Son nom se trouve sur une plaque commémorative dans l’église Notre-Dame et sur une stèle située rue des Déportés à Mortagne-au-Perche.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P611247, 21P188851 et 21P453379 ; memorialgenweb.org

Laurence Papin