PANEL René, Louis

PANEL René, Louis // Naissance : 24-4-1922 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 4-11-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Fils d’un journalier, Charles Panel et de Jeanne Risselin, sans profession René Panel, célibataire, habite au n°10 rue Mogador au Havre. Modeleur en moules pour les moteurs de bateaux, le jeune homme est investi dans son métier comme le représentant syndical CGT des modeleurs du Havre. Mais après la signature du pacte germano-soviétique, le gouvernement Daladier interdit le Parti communiste, la CGT et toutes les organisations qui leur sont affiliés, en septembre 1939. Le syndicat des Métaux est ainsi dissous, mais il se reconstitue clandestinement grâce à René Panel et Louis Eudier , sous couvert de la création d’un syndicat légal comme couverture. En août 1940, ils obtiennent ainsi du préfet de Seine-Inférieure le versement d’une allocation d’attente aux démobilisés rendus à la vie civile.

René Panel est arrêté « au jugé », parce que connu comme communiste. Il est interpellé par les Allemands le 24 février 1942 au café Lebas rue Sauvage, en même temps que son père, ancien combattant de la guerre 1914-1918 qui a été amputé d’un bras. Cette rafle est organisée en représailles à l’attentat de la place de l’Arsenal contre une colonne allemande, perpétré par des résistants FTP. Père et fils sont détenus deux mois au Havre, puis incarcérés à la prison de Rouen. Si le père est finalement libéré, le fils est transféré au camp allemand de Compiègne, antichambre des camps de concentration du Reich. Malgré l’intervention de son père qui écrit au ministère de la guerre, le 6 juillet 1942, René Panel est sélectionné pour être déporté dans le convoi d’un millier d’otages communistes et de syndicalistes de la CGT, et d’une cinquantaine de juifs, à destination du camp de concentration d’Auschwitz (mle 45 945 incertain). Il meurt à Auschwitz le 4 novembre 1942 dans sa vingtième année, victime des effroyables conditions d’existence dans ce camp particulière meurtrier.

Son nom est honoré depuis 2016 sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation du Havre.

Sources : SHD-Caen : 21P522620 ; AD76 : 4 E20046 ; deportes-politiques-auschwitz.fr,

Catherine Voranger