PARISY André

PARISY André // Naissance : 15-11-1908 à Levallois-Perret (Seine) ; Domicile : Céaux-par-Pontorson Manche () ; Repression : Déporté le 11-11-1943 à  ; 5-3-1945 à Ebensee (Autriche) ; Décédé

André Parisy est instituteur et secrétaire de mairie à Céaux, une commune de 500 habitants située sur la baie du Mont-Saint-Michel. Marié depuis 1933 avec Marguerite Leroux, native de Céaux et elle-même institutrice, il est le père de deux petites filles : Andrée et Evelyne, née à Céaux en 1935 et 1940. Au cours de l’été 1942, André Parisy est sollicité par Marcel Leclerc  pour intégrer un groupe de résistants bientôt placés sous l’égide de Libération-Nord. Il remplit les fonctions d’agent de liaison et de renseignement. Son poste à la mairie lui permet par ailleurs d’établir de fausses pièces d’identité pour les réfractaires et personnes recherchées. Il fournit notamment de faux papiers à un aviateur américain, Max Ormes, tombé fin mai 1943 à Chalandrey dans le Sud Manche, au retour d’une mission de bombardement sur la ville de Rennes. Son arrestation à Paris en juillet 1943 conduit à l’arrestation des personnes qui avaient facilité son exfiltration.

Le 30 août 1943, André Parisy est arrêté par la Gestapo à l’école de garçons de Céaux. Le même jour, Marcel Leclerc  est appréhendé à Saint-James et Hélène Abraham  à Chalandrey. Ils sont d’abord détenus à la prison d’Avranches, puis conduits à celle de Saint-Lô le 1er septembre. Le 14 octobre, André Parisy est transféré en compagnie de Marcel Leclerc  à la prison de Fresnes. Le 11 novembre 1943, ils sont déportés dans le cadre de la procédure « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et bruillard) avec 59 autres détenus. Enfermés dans un wagon cellulaire attaché, en gare de l’est, au train régulier Paris-Strasbourg, ils arrivent le lendemain au camp de Natzweiler-Struthof où André Parisy est enregistré sous le matricule 5 965. Avec l’avancée des troupes alliées, le camp est évacué au début du mois de septembre 1944. André Parisy rejoint le 6 septembre le camp de Dachau (mle 101 951) avant un nouveau départ, le 14 septembre, pour le camp de Mauthausen où il arrive deux jours plus tard (mle 99 488). Il est affecté le 23 septembre au commando d’Ebensee où il trouve la mort le 5 mars 1945.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Céaux. Lui faisant face, dans la rue à son nom, se dresse une stèle rendant hommage à l’ancien instituteur. Quelques mètres plus loin, se trouve sur la droite l’école où il a enseigné. Elle porte son nom, tout comme une école d’Avranches. À Saint-Lô, il est présent sur le monument aux morts de l’école normale ainsi que sur le monument érigé pour les victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Na 12/3, Da 8/9, 21P522961 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; fichier M. Boivin ; monument-mauthausen.org ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny