
PASSOT Charles, Henri
Né le 14 mai 1896 à Fourchambault (Nièvre) ; domicilié à Granville (Manche) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 29 décembre 1942 à Auschwitz.
PASSOT Charles, Henri // Naissance : 14-5-1896 à Fourchambault (Nièvre) ; Domicile : Granville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 29-12-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Avant la Première Guerre mondiale, le jeune Charles Passot est ouvrier tôlier chez Renault à Boulogne-Billancourt (Seine), où il réside 221 rue du Vieux Pont de Sèvres chez sa mère. Le 25 mai 1913, il assiste au dernier meeting de Jean Jaurès à la Butte du Chapeau Rouge au Pré-Saint-Gervais (Seine). En 1915, son frère Jean-Baptiste est écroué pour avoir manifesté contre la guerre. Charles Passot lui est réformé par raison médicale. Adhérent à la SFIO, il choisit le Parti communiste au congrès de Tours en 1920. Le 19 avril 1924, il épouse Germaine Trollé à Malakoff (Seine). Ils ont une fille. Charles Passot est un militant communiste connu, très actif au moment du Front populaire. Sur la « liste rouge » des patrons, il est plusieurs fois licencié et doit quitter la région parisienne pour travailler.
Charles Passot s’établit à son compte à Granville, dans un petit atelier automobile.
Il habite boulevard Louis Dior. Secrétaire de la cellule locale, il est candidat pour
le Parti communiste aux cantonales partielles d’octobre 1937 à Mortain au côté de
René Longle
, candidat pour Granville. Après l'interdiction du Parti communiste, le 26 septembre
1939, Charles Passot est assigné à résidence. De retour à Granville après l’armistice,
il participe à la reconstitution clandestine du PC. En septembre 1940, il diffuse
des tracts avec Léon Blouet, Léon Lamort
et René Longle
. En février et mars 1941, ils composent et ronéotent des lettres adressées à des
personnalités ou militants laïques de gauche, avec lesquels ils avaient été en contact
avant-guerre dans le cadre du Comité antifasciste de Granville.
Charles Passot est arrêté le 22 juin 1941 à son domicile par la Feldgendarmerie et la police allemande dans le cadre de l’Aktion Theoderich lancée contre les militants communistes de zone occupée au moment de l’attaque allemande
contre l’Union soviétique. Ses camarades Léon Lamort
et René Longle
en sont également victimes. D'abord détenu à la prison de Granville, il est remis
aux autorités allemandes à leur demande et interné le 22 juillet 1941 au camp allemand
de Royallieu à Compiègne (mle 1 327). Charles Passot est déporté à Auschwitz dans
le convoi du 6 juillet 1942 composé de 1 175 hommes (1 100 « otages communistes »,
50 « otages juifs » et quelques droits communs). Il est enregistré à son arrivée à
Auschwitz, le 8 juillet, sous le numéro 45 951. Affecté à Birkenau, au commando de
construction des routes, Charles Passot meurt le 29 décembre 1942, d’après les registres
du camp.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Fourchambault. Il figure à Granville sur le monument Maurice Marland et sur une plaque commémorative dans l’église Saint-Paul. Il est aussi présent à Saint-Lô sur le monument pour les victimes manchoises de la répression nazie.
Sources : SHD-Caen : 21P523222 ; EC (Fourchambault) ; fichier M. Boivin ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; maitron.fr ; memorialgenweb.org
Claudine Cardon-Hamet
Mots-clés :
- 14-5-1896
- Fourchambault, Nièvre
- Granville, Manche
- 22-6-1941
- Granville, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (45951)
- Auschwitz, II-Birkenau
- 29-12-1942
- Auschwitz, Pologne




