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LONGLE René, Charles

Né le 19 août 1900 à Paris (14e) ; domicilié à Granville (Manche) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 27 septembre 1942 à Auschwitz.

LONGLE René, Charles // Naissance : 19-8-1900 à Paris (Seine) ; Domicile : Granville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 27-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

René Longle est ouvrier boulanger à Clichy (Seine), où il se marie le 31 juillet 1920 avec Marie Bonnefoy, une employée de bureau, née en 1897 à Paris. Le couple a six enfants nés entre 1920 et 1933. Il habite à Paris (12e), puis à Sceaux (Seine) avant de revenir en 1926 à Clichy. Militant communiste, René Longle est élu le 5 mai 1929 au conseil municipal de Clichy sur la liste de Charles Auffray. Il ne suit pas le maire et la majorité des édiles dans la dissidence qui les oppose à la direction du PC et devient le « chef de la fraction communiste ». Il perd son travail et ne peut plus trouver d'embauche dans la ville. En 1932, la famille Longle déménage à Donville-les-Bains (Manche), puis à Granville où elle loge au n° 42 de la rue Couraye.

René Longle est gérant d'une boulangerie à Donville. En avril 1936, il est candidat du Parti communiste aux législatives à Mortain. En 1937, il devient membre de l'Union locale CGT de Granville (secrétaire-adjoint). La même année, il est candidat à la législative partielle, puis à la cantonale partielle d'octobre 1937 à Granville. En décembre 1937, son bail de boulanger n’est pas renouvelé et il ne retrouve pas de travail. Il sollicite alors la direction du Parti communiste. Nommé « délégué à la propagande » par le Comité central d’avril 1938 à juillet 1939, il anime des meetings dans neuf départements de l'Ouest et les Vosges.

Charles Longle est astreint à résidence à Granville par le gouvernement Daladier après l'interdiction du Parti communiste (26 septembre 1939), puis à Mortain durant le « drôle de guerre ». Revenu à Granville au début de l’Occupation, il est embauché comme docker sur le port tout en travaillant activement à la reconstitution du PC clandestin. En septembre 1940, il édite et diffuse des tracts antiallemands avec Léon Blouet (son adjoint), Charles Passot Lien interne et Léon Lamort Lien interne. En mars 1941 avec Charles Passot Lien interne et Léon Blouet, il prend contact par la poste avec les membres du comité antifasciste d’avant-guerre.

Charles Longle est arrêté le 22 juin 1941, à 20 heures à son domicile, par trois Feldgendarmes dans le cadre de l’Aktion Theoderich lancée en zone occupée le jour de l’attaque allemande contre l’Union soviétique. Pour la Manche, outre Charles Longle, Alphonse Doucet Lien interne, Maurice Fontaine Lien interne, René Fouquet Lien interne, Léon Lamort Lien interne, Edouard Lechevalier Lien interne, Julien Leterrier Lien interne, Hippolyte Mesnil Lien interne et Charles Passot Lien interne sont victimes de cette rafle. Détenu à Saint-Lô, Charles Longle est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne. Le 6 juillet 1942, il est déporté à Auschwitz dans un convoi de 1 175 otages (1 100 « otages communistes », 50 « otages juifs » et quelques droits communs). Il meurt à Auschwitz le 27 septembre 1942 d’après le certificat de décès établi au camp.

Son nom figure à Granville sur le monument Maurice Marland et sur une plaque commémorative dans l’église Saint-Paul. Il figure sur le monument départemental de Saint-Lô honorant les victimes de la répression nazie.

Sources : SHD-Caen : 21P479671 ; Leclerc M., La Résistance dans la Manche, p. 39 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; maitron.f ; memoirevive.org ; memorialgenweb

Claudine Cardon-Hamet

Mots-clés :

Déporté
  • 19-8-1900
  • Paris, Seine
  • Granville, Manche
  • 22-6-1941
  • Granville, Manche
  1. Saint-Lô, Manche
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz
  2. Auschwitz, II-Birkenau
Décédé
  • 27-9-1942
  • Auschwitz, Pologne
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