FOUQUET René, Georges, Joseph

FOUQUET René, Georges, Joseph // Naissance : 13-5-1893 à Pont-Audemer (Eure) ; Domicile : Querqueville Manche () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 20-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Le 22 juin 1918, René Fouquet épouse Blanche Michel à Cherbourg. Le couple a deux enfants. À l’entrée en guerre, il habite 13 route Nationale à Querqueville et travaille comme chef d'équipe permanent à la Direction des travaux maritimes à l'arsenal de Cherbourg. Militant de la section communiste de Cherbourg, il entre au comité fédéral en 1923 et devient secrétaire de la cellule d’Equeurdreville. Militant du syndicat unitaire des métaux, il est secrétaire de l’Union locale de Cherbourg en 1925. En 1934, il est administrateur de la Société de secours mutuels La Mutualiste à Equeurdreville.

René Fouquet participe activement aux débats du Front populaire. En 1935, il est candidat communiste sur une « liste d'action ouvrière » à majorité SFIO à Querqueville. Aux municipales partielles de septembre 1936, il est élu conseiller municipal de Querqueville. Il est également très investi dans la défense de l’école laïque au niveau local et il est un des responsables de la société des amis de l’école laïque. Avec l’interdiction du Parti communiste, René Fouquet est révoqué de l’arsenal dans le cadre du décret du 18 novembre 1939 « relatif aux mesures à prendre à l’égard des individus dangereux pour la défense nationale et la sécurité publique ».

René Fouquet est arrêté le 23 juin 1941 à son domicile en raison de ses convictions politiques et activités syndicales, au lendemain de l’attaque hitlérienne contre l’Union soviétique. Plus de 1 000 communistes sont arrêtés par les Allemands dans toute la zone occupée dans le cadre de l’Aktion Theoderich. Au côté de René Fouquet, d’autres Manchois sont victimes de cette opération : Léon Lamort , René Longle  et Charles Passot  de Granville, Alphonse Doucet  et Maurice Fontaine  d’Equeurdreville, Edouard Lechevalier  et Hippolyte Mesnil  de Cherbourg, Julien Leterrier  de Tourlaville.

René Fouquet est écroué à la prison maritime de Cherbourg, puis à la prison de Saint-Lô. Remis aux autorités allemandes à leur demande, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (mle 1 328). Déporté dans le convoi du 6 juillet 1942, René Fouquet est enregistré deux jours plus tard au camp d’Auschwitz sous le matricule 45 554. Il y meurt le 20 octobre 1942.

Son nom est gravé sur le monument aux morts d’Equeurdreville et sur celui érigé à Saint-Lô en mémoire des victimes du nazisme de la Manche. Une rue de Querqueville porte par ailleurs son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P451298 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org ; maitron.fr ; memorialgenweb.org

Claudine Cardon-Hamet