PICOULT Bernard, Pierre, Joseph

PICOULT Bernard, Pierre, Joseph // Naissance : 19-3-1912 à Bourg-des-Comptes (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Quillebeuf-sur-Seine Eure () ; Repression : Tué en action le 4-8-1944 à Bouquelon (Eure) ; Décédé

Marié avec Rosalie Joséphine Portais dont il a trois enfants, Bernard Picoult entame une carrière militaire dans la gendarmerie en septembre 1936 dans la Garde mobile républicaine à Vitré en Ille- et-Vilaine. Fait prisonnier en 1940 après la Campagne de France, il est libéré et par la suite affecté en 1942 à la brigade de Quillebeuf-sur-Seine. C’est après avoir été détaché à la brigade de Beaumont-le-Roger (Eure) qu’il rejoint les FFI le 1er juillet 1944 et qu’il est porté déserteur. Il est désigné chef de groupe d’une formation locale rattachée au célèbre maquis régional Surcouf dont le chef Robert Leblanc est recherché par toutes les polices depuis le Débarquement.

Lors d’une opération allemande menée le 4 août 1944 en fin d’après-midi sur la bourgade de Bouquelon, Bernard Picoult qui rentre de mission pour le maquis alors qu’il rejoint le P.C de Nicolas, alias de Maurice Jouan , se voit appréhendé et contrôlé par la Gestapo. Le contrôle d’identité tourne mal, un des policiers allemands examinant les documents du militaire croit en des faux, le gendarme sort son revolver et fait feu sur le gestapiste le blessant grièvement, les autres policiers répliquent et abattent le résistant. Il est le premier d’une longue liste de victimes tuées lors de l’opération policière de Bouquelon.

Il figure aux monuments aux morts de Vitré (Ille-et-Vilaine), au monument commémoratif de la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier (Eure), au mémorial du maquis Surcouf à Pont-Audemer (Eure) et sur une stèle à Bouquelon en hommage aux FFI tués le 4 août 1944. La gendarmerie fait poser une plaque commémorative à la brigade de Quillebeuf-sur-Seine en juillet 1947 et la 13e promotion d’élèves gendarmes de l’école de Châteaulin l’a pris pour parrain en 2005.

Sources : SHD-Caen : 21P131299 ; Papp J., Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 165-167 ; memorialgenweb.org

Dominique Le Dortz