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JOUAN Maurice, André Arthur

Né le 21 octobre 1921 à Sainte-Opportune-la-Mare (Eure) ; domicilié à Sainte-Opportune-la-Mare ; exécuté.

JOUAN Maurice, André Arthur // Naissance : 21-10-1921 à Sainte-Opportune-la-Mare (Eure) ; Domicile : Sainte-Opportune-la-Mare Eure () ; Repression : Exécuté le  ; Décédé

Entré au maquis Surcouf au début de l’année 1942, Maurice Jouan, alias « Nicolas » dans la Résistance est un agriculteur particulièrement actif tout comme l’était son père, André Lien interne, déporté en décembre 1943. Ils participent notamment à des actions de sabotage et des attaques de guérilla sous le commandement de Robert Leblanc, le chef du maquis Surcouf. La ferme leur permet aussi d’héberger un Alsacien déserteur de l'armée allemande et d’offrir leur aide à des parachutistes alliés. Depuis l’arrestation de son père, Maurice le remplace comme chef du secteur de Quillebeuf-sur-Seine (Eure).

C’est une opération de police contre le maquis, menée sous l’égide de l’inspecteur de police de sinistre réputation, Louis Alie, d’un résistant retourné acquis à la Collaboration, Georgius, et de la police allemande, qui mène à l’arrestation du résistant, au soir du 4 août 1944 à Bouquelon. Ces combats sans merci se révèlent particulièrement meurtriers pour les hommes du maquis. Le PC des résistants est entièrement cerné et dans cette lutte inégale, ces derniers ne disposent que de peu d’armes. Quatre hommes sont tués : Jacques Rideau Lien interne, Charles Foutel Lien interne et un Russe du nom de Piotr Malouguin Lien interne. Le brigadier Bernard Picoult Lien interne qui rejoignait ses camarades, est arrêté, tente de fuir et est exécuté à la mitraillette. Maurice Jouan se rend, faute de munitions.

Probablement torturé pour découvrir l’endroit où se cache le chef du maquis Surcouf, Robert Leblanc, Maurice Jouan aurait été transféré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Longtemps considéré – jusque dans les années 1950 – comme un déporté disparu au camp de Buchenwald, bien qu’il n’ait pas été enregistré au camp. Maurice Jouan a peut-être été exécuté. Son corps n’ayant jamais été retrouvé, aucune archive ne permet d’étayer cependant formellement cette hypothèse.

Le nom de Maurice Jouan (orthographié Jouen) figure sur la stèle de Bouquelon. Il est aussi gravé sur le monument dédié à la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier (Eure), sur celui du carré du maquis Surcouf à Pont-Audemer dans l’Eure ainsi que sur le monument aux morts de sa commune natale.

Sources : SHD-Caen : 21P466179 ; SHD-Vincennes : GR16P311855 ; Héros et martyrs de l'Eure ; R. Ruffin, Guide des maquis, p. 128, J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 165-167

Françoise Passera

Mots-clés :

Exécuté
  • 21-10-1921
  • Sainte-Opportune-la-Mare, Eure
  • Sainte-Opportune-la-Mare, Eure
  • 4-8-1944
  • Bouquelon, Eure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
Décédé
  • NA-8-1944
  • Eure
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