
FOUTEL Charles, Louis, Pierre
Né le 8 août 1924 à Saint-Ouen-des-Champs (Eure) ; domicilié à Saint-Ouen-des-Champs ; tué en action le 4 août 1944 à Bouquelon (Eure).
FOUTEL Charles, Louis, Pierre // Naissance : 8-8-1924 à Saint-Ouen-des-Champs (Eure) ; Domicile : Saint-Ouen-des-Champs Eure () ; Repression : Tué en action le 4-8-1944 à Bouquelon (Eure) ; Décédé
Originaires tous les deux du département de l’Eure, Charles Foutel cultivateur et son épouse Marguerite Gascoin habitent au hameau de La Vallée à Saint-Ouen-des-Champs où nait leur fils Charles.
Le 4 août vers 19 heures, un groupe de FFI est attaqué par la police allemande sur
la commune de Bouquelon (Eure), où deux sections du maquis Surcouf couvrent le secteur
de Quillebeuf, sous la houlette de Maurice Jouan, « Nicolas » dans la Résistance.
On sait peu de choses des circonstances exactes du drame qui va se dérouler, si ce
n’est que l’inspecteur Alie et ses sbires, acquis à la Collaboration et fortement
armés, encerclent les lieux connus d’un traître acquis à leur cause, Georgius. Maurice
Jouan
ordonne le repli de ses hommes pendant qu’il reste avec quelques-uns, pour couvrir
leur fuite. Dans ce combat inégal, les pertes sont particulièrement lourdes pour le
maquis. Charles Foutel figure parmi les victimes avec un Russe Piotr Malouguin
et Jacques Rideau
, tous tués l’arme à la main. Le gendarme Picoult
rejoignait ses camarades lorsqu’il a été arrêté après avoir fait feu sur un soldat
allemand, il est exécuté à la mitraillette.
Faute de munitions, Maurice Jouan se rend. Il aurait été transféré à la prison de Rouen le 5 août 1944, avant d’être transféré vers l’Allemagne, le 21 août. Mais peu d’éléments permettent d’attester les faits. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Celui de Charles Foutel a formellement été reconnu par le maire de Bouquelon le lendemain, bien que le jeune homme « vêtu d’un blouson de cuir n’avait aucun papier d’identité ni objet ». Il a été inhumé au cimetière du village le 5 août au matin.
En 1946 une stèle fut érigée puis une plaque apposée en 1956 pour graver dans le souvenir les noms des martyrs : Raymond Gonnier Piotr Malouguin, Bernard Picoult, Jacques Rideau, Maurice Jouan et Charles Foutel. Raymond Gonnier, qui a peut-être participé aux combats, n’a cependant n’a pas été exécuté à Bouquelon.
Sources : SHD-Caen : 27P246, 21P186795 ; AD27 : 72W5, 88W18 ; EC (Saint-Ouen-des-Champs) ; R. Ruffin, Guide des maquis, p. 128 ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 165-167
Françoise Passera
Mots-clés :
- 8-8-1924
- Saint-Ouen-des-Champs, Eure
- Saint-Ouen-des-Champs, Eure
- 4-8-1944
- Bouquelon, Eure
- 4-8-1944
- Bouquelon, Eure




