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RIDEAU Jacques

Né le 20 janvier 1924 à Périgueux (Dordogne) ; domicilié à Limoges (Haute-Vienne) ; tué en action le 4 août 1944 à Bouquelon (Eure).

RIDEAU Jacques // Naissance : 20-1-1924 à Périgueux (Dordogne) ; Domicile : Limoges Haute-Vienne () ; Repression : Tué en action le 4-8-1944 à Bouquelon (Eure) ; Décédé

Fils d’un couple d’instituteurs, Robert Rideau et Anne Renard, domiciliés en 1924 à Périgueux, Jacques Rideau vivait probablement à Limoges en Haute-Vienne si l’on s’en tient à son acte de naissance qui mentionne que sa carte d’alimentation est délivrée dans cette ville. Âgé de vingt ans, peut-être menacé par les réquisitions de main-d’œuvre pour l’Allemagne, il rejoint la Normandie après le Débarquement.

C’est ainsi que le 3 juillet 1944, Jacques Rideau et trois autres compagnons rejoignent le maquis Surcouf. Le passeur qui les amène à Robert Leblanc insiste devant les réticences du chef, soucieux de leur jeune âge : « Ils ont marché depuis Paris pour se rapprocher du front. Ils voulaient rejoindre les lignes alliées. Par Mme Archambault, ils ont su ce que vous valez. Ils voudraient combattre chez vous ». L’un des jeunes en rajoute : « Nous voulons servir. Pour nous, rester inactifs quand tous les Français doivent se battre, c’est une honte qui nous tue » …

Robert Leblanc finit par céder… Et Jacques Rideau rejoint les maquisards, désormais baptisé « Buffle » dans la clandestinité.

Le 4 août 1944, l’inspecteur de police Alie acquis à la Collaboration, son acolyte et traite Georgius et les troupes allemandes poursuivent leur sinistre besogne de traqueurs. Après les arrestations et exécutions à Épaignes et Pont-Audemer, Georgius mène la police à Bouquelon où est installé le PC de « Nicolas », nom de combat de Maurice Jouan Lien interne, chef des sections du secteur de Quillebeuf-sur-Seine (Eure). Cernés, le feu est ouvert sans sommation sur la cache des résistants. Jacques Rideau et ses camarades ne disposent que de deux révolvers : « Vous êtes les plus jeunes, c’est à moi de vous protéger » dit-il en tendant la seconde arme à Piotr Malouguin Lien interne… Il tombe comme ses camarades, Charles Foutel Lien interne et le Russe, Piotr Malouguin, pendant l’attaque et le gendarme Picoult Lien interne quelques heures avant,

Les munitions épuisées, Maurice Jouan se rend ayant assuré par ses combats acharnés la fuite de ses compagnons de combat pris au piège. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Le nom de Jacques Rideau figure sur le monument aux morts dédié au maquis et à la Résistance de Saint-Étienne-l’Allier. En 1956, une plaque est apposée sur les lieux du drame, à Bouquelon, pour graver dans le souvenir les noms des martyrs.

Sources : SHD-Caen : 21P142569, SHD-Vincennes : GR16P510635 ; EC (Périgueux) ; Héros et martyrs de l'Eure ; R. Ruffin, Guide des maquis, p. 128, J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 165-167 ; A. Corbin (éd.), Journal de Puce, p. 360-361, 395, monumentsmorts.univ-lille.fr

Françoise Passera

Mots-clés :

Tué en action
  • 20-1-1924
  • Périgueux, Dordogne
  • Limoges, Haute-Vienne
  • 4-8-1944
  • Bouquelon, Eure
Décédé
  • 4-8-1944
  • Bouquelon, Eure
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