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PIDOUX Emile, Pierre, Alexandre
Né le 9 mai 1889 à Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais) ; domicilié à Pont-L’Evêque (Calvados) ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; rescapé.
PIDOUX Emile, Pierre, Alexandre // Naissance : 9-5-1889 à Neufchâtel (Pas-de-Calais) ; Domicile : Pont-l'Evêque NA () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à ; ; Rescapé Dachau Allemagne
Fils d’un boucher de Neufchâtel-Hardelot, Émile Pidoux a pris les rênes de la boucherie
familiale, après le décès de son père, et exerce toujours ce métier lorsqu’il épouse
le 8 juillet 1919, la fille d’un cafetier de Dannes (Pas-de-Calais). Celle-ci ne tarde
pas à lui donner deux garçons, mais le décès d’un troisième enfant, en 1925, décide
le couple à changer complètement de région et à s’établir dans le Calvados, à Pont-L’Evêque.
Émile Pidoux avec sa famille habite désormais au n° 100 rue Saint-Michel où il a racheté
un fonds de commerce de charcuterie. Une fille vient au monde en 1928. Le commerce
marche bien. Il faut rapidement embaucher deux commis charcutiers pour faire face
aux commandes. La famille Pidoux s’est rapidement intégrée à la petite bourgeoisie
pontépiscopienne. Avec la guerre, la vie quotidienne devient plus compliquée pour
le commerçant. Aux difficultés d’approvisionnement, à la gestion des tickets de rationnement,
aux pénuries, et à la diminution de la clientèle, s’ajoutent les contraintes générales
imposées par l’occupant. Peu à peu Émile Pidoux se rapproche de la Résistance organisée,
jusqu’à accepter de distribuer des journaux clandestins, Les Petites Ailes, Résistance, Libération. Il s’engage aussi dans la lutte contre le STO en participant à la cache de réfractaires,
à commencer par ses deux garçons. Arrêté le 27 février 1944 à Beuzeuville (Eure) par
la Gestapo, alors qu’il assiste à un match de football contre l’équipe de Pont-L’Evêque, en
même temps que plusieurs notables de Pont-L’Evêque, Henri Féquet
, et de Lisieux, Victor Cailliau
, Maurice Foubert
, Henri Houzard, Émile Pidoux est débord interné à la Maison d’arrêt de Caen (Calvados)
jusqu’au 10 mai 1944, puis transféré au camp de Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle
34 382). Il est ensuite déporté le 18 juin 1944 vers le camp de Dachau (mle 74 391).
La chance veut qu’il ait pu être affecté au Kommando des cuisines, puis à celui de la désinfection, services intérieurs au camp moins
exposés que certains Kommandos extérieurs. Libéré par les Américains le 29 avril 1945, Émile Pidoux est rapatrié
en France par le centre de Strasbourg, le 18 mai 1945.
Sources : SHD-Caen : LA-10 549, Da 8/6, dossier-statut DP (29/09/1955) ; AD62 : EC (Neufchâtel-Hardelot), Recensement 1921, EC (Dannes ; AD14 : Pont-L’Evêque, Recensement 1926 à 1936 ; FMD, Mémorial des déportés partis de France, tome I, 2004, p. 963 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.195.
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 9-5-1889
- Neufchâtel, Pas-de-Calais
- Pont-l'Evêque
- 27-2-1944
- Beuzeville, Eure
- Caen, Calvados
- Compiègne, Royallieu, Oise (34382)
- Dachau (74391)
- 29-4-1945
- Dachau, Allemagne




