CAILLIAU Victor, Albert, Joseph

CAILLIAU Victor, Albert, Joseph // Naissance : 6-4-1889 à Arras  (Pas-de-Calais) ; Domicile : Lisieux Calvados () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 4-11-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un avocat d’Arras, Victor Cailliau pense lui succéder. Le 13 janvier 1913, il épouse la fille de Me Roucher, avoué à Lisieux (Calvados), et le couple s’installe d’abord à Versailles (Seine-et-Oise), où naît un premier enfant, en 1915 puis deux autres. Mais la guerre bouleverse les projets du jeune père de famille qui opte pour le notariat. De retour à Lisieux, il est engagé, en 1918, comme clerc principal à l’étude de Me Delarue, notaire rue Pont Mortain, dont il prend la suite trois ans plus tard. Dans l’Entre-Deux-Guerres, Me Cailliau assoit une solide réputation de notaire rigoureux et efficace. Pourquoi a-t-il été arrêté le dimanche 27 février 1944, à 7h.30 du matin, par la Feldgendarmerie, à son domicile de Lisieux ? Aujourd’hui encore, le mystère demeure entier. Le même jour et à la même heure, deux autres de ses confrères à Lisieux, Me Maurice Foubert  notaire, et Me Henry Houzard, avocat, et deux autres notables de Pont-L’Evêque, Me Henri Féquet , avocat, et Emile Pidoux , épicier, sont appréhendés. Aucune explication ne leur est donnée au siège de la Kommandantur de Lisieux, ni au siège de la Gestapo à Caen. Me Houzard, le seul à avoir été libéré, se rappelle que la porte de la cellule 24 de Me Cailliau portait la mention « Gaulliste ». Celui-ci est interné à la Maison d’arrêt de Caen jusqu’au 3 mai 1944, date de son transfert vers Compiègne-Royallieu (mle 34 365). Déporté à Dachau par le convoi du 18 juin 1944, Me Cailliau arrive au camp le 20 juin et n’y reste que le temps de la quarantaine. Un mois plus tard, il est intégré, avec Me Foubert, dans le transport vers Flossenbürg (mle 13 034). Il y est mort le 4 novembre 1944.

Sources : SHD-Caen : 21 P 432 539 ; Association des anciens notaires du Calvados (dir.), Le notariat du Calvados dans la tourmente, juin 1944, 2004, 132p.

Gérard Fournier