
Photo : SHD-Caen
PIGERE Henri
Né le 4 août 1922 à Envermeu (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 16 septembre 1943 à Buchenwald ; décédé en mars 1944 à Dora.
PIGERE Henri // Naissance : 4-8-1922 à Envermeu (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen NA () ; Repression : Déporté le 16-9-1943 à ; ; Décédé
Jeune postier auxiliaire, il vit à Rouen avec sa mère qui est veuve. Le 22 juin 1943,
il est requis pour le STO en Allemagne au titre du contingent fourni par l’administration
des PTT. Il part travailler à la Reichspost de Hanovre en Basse-Saxe. Cependant, il parvient à s’évader du train des travailleurs
requis. Dès lors, il décide avec son camarade Paul Ponchut
de Petit-Quevilly de fuir immédiatement en Espagne pour échapper aux Allemands et
rejoindre les FFL en Angleterre. Un secrétaire de la Mairie de Rouen leur indique
les moyens de franchir la frontière espagnole en se rendant à Cambo-les-Bains (Basses-Pyrénées)
où un mot de passe doit permettre leur prise en charge.
Toutefois Henri Pigère est arrêté le 23 juin 1943 par la Gestapo dans le wagon postal du train Paris-Hendaye en gare Saint-Jean de Bordeaux (Gironde).
Il est emmené dans les caves de l’hôtel Edouard VII de Biarritz (Basses-Pyrénées)
jusqu’au 29 juin, puis à la citadelle de Bayonne (Basses-Pyrénées) jusqu’au 6 juillet.
Il est ensuite transféré à la caserne Boudet, rue de Pessac à Bordeaux où il partage
la même cellule que son camarade jusqu’au 2 août 1943. Les Allemands l’expédient au
camp de Royallieu à Compiègne (mle 17 345) dans l’Oise. Le 16 septembre 1943, il est
déporté au KL Buchenwald (mle 21 773) où il arrive épuisé le 18 septembre. Henri Pigère est affecté
le 13 octobre 1943 au Kommando Dora près de Nordhausen où il doit participer à l’aménagement du tunnel destiné à
abriter la Mittelwerk, l’usine de montage des fusées A4-V2. Dans « l’enfer de Dora » il noue des liens
notamment avec Jean Demuyter
et André Bachelier
de Grand-Quevilly. Ces derniers ont la certitude de son décès mais n’en ont pas été
les témoins oculaires. Henri Pigère est décédé à Dora au mois de mars 1944.
Son nom est inscrit sur une plaque rendant hommage aux agents PTT, victimes des conflits située à l’intérieur du bureau de poste de la rue Jeanne d’Arc à Rouen.
Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1829
Bernard Doncker
Mots-clés :
- 4-8-1922
- Envermeu, Seine-Inférieure
- Rouen
- 23-6-1943
- Bordeaux, Gironde
- Biarritz, Hôtel Edouard VII, Basses-Pyrénées
- Bayonne, Citadelle, Basses-Pyrénées
- Bordeaux, caserne Boudet, Gironde
- Compiègne, Royallieu, Oise (17345)
- Buchenwald (21773)
- Dora (21767)
- NA-3-1944
- Dora, Allemagne




