BILLARD Maurice, Charles

BILLARD Maurice, Charles // Naissance : 29-7-1900 à Paris (Seine) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 15-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Engagé volontaire lors de la Grande Guerre, le 13 novembre 1917, Maurice Billard est affecté à Constantine en Algérie. Manquant aux appels en avril 1918, il est déclaré déserteur et condamné à six mois de prison avec sursis puis amnistié. Marié en 1920, devenu veuf, il se remarie en 1934 avec Madeleine Hallier. Il exerce la profession de peintre dans l’industrie métallurgique et élève ses six enfants au n°20, parc des Roses au Trait (Seine-Inférieure). Jean-Louis et André sont nés de son premier mariage, Claude, Claudine, Paul et Lucy, nés du second.

Maurice Billard est un membre actif de la cellule communiste du Trait et de la CGT. En 1939, sa famille nombreuse lui évite d’être envoyé au front. L’interdiction du Parti communiste depuis la déclaration de guerre de 1939 et la signature du pacte germano-soviétique ne changent rien à ses convictions. En octobre 1940, Georges Déziré, René Demerseman  et lui tentent de reconstituer une cellule clandestine du Parti. Dénoncés, un mandat d’amener est délivré contre eux. Des brochures et des tracts « en faveur du Parti Communiste » sont découverts à son domicile. Il est arrêté le 25 novembre 1940, à Chevreuse (Seine-et-Oise) au cours d’un déplacement. Condamné, le 26 mars 1941 par la Section spéciale siégeant à la cour d’appel de Rouen à 18 mois de prison pour « reconstitution de ligue dissoute et activité communiste », comme René Demersemann arrêté 6 jours auparavant. Mais à l’issue de sa peine à la prison Bonne Nouvelle le 25 mai 1942, l’administration française le livre aux autorités allemandes le 31 mai, à leur demande, pour qu’il soit conduit au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté à Auschwitz (mle 45 249) le 6 juillet 1942 dans le convoi d’otages dit « des 45 000 » composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Selon un témoin, il serait mort à Auschwitz des suites d’une chute, le 15 septembre 1942.

Son nom figure sur le monument aux morts de la Ville du Trait.

Sources : SHD-Caen : 21P425844 ; AD76 : 51W410 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ; memoirevive.org

Catherine Voranger