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DEMERSEMAN René, Henri, Aimé

Photo :Musée Auschwitz

DEMERSEMAN René, Henri, Aimé

Né le 27 mai 1912 à Bracquetuit (Seine-Inférieure) ;domicilié au Trait (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; rescapé.

DEMERSEMAN René, Henri, Aimé // Naissance : 27-5-1912 à Bracquetuit (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Fils d’un jardinier et d’une femme au foyer, René Demerseman est marié à Marie Castelot dont il a eu 3 enfants. Sa famille vit Parc des Roses au Trait, maison C1 tout près de son lieu de travail, lesChantiers et Ateliers du Traitoù il est ouvrier poinçonneur. Militant actif du Parti communiste et affilié à la CGT depuis juin 1936, René Demerseman et sa femme poursuivent leurs activités clandestinement sous l’Occupation. Lui est membre du 1er groupe de résistance fondé par André Pican Lien interne en septembre 1940. En octobre 1941 il tente de reconstituer clandestinement une cellule du PC avec Maurice Billard Lien interne. Il participe à la distribution de tracts communistes.

C’est la perquisition chez un camarade en possession d’une liste de communistes qui provoque son interpellation. Il est arrêté le 19 novembre 1940 par les gendarmes français et condamné le 20 février 1942 par le tribunal correction de Rouen à 18 mois de prison pour « reconstitution de ligue dissoute », peine réduite à 13 mois en appel. À la prison Bonne Nouvelle à Rouen il est mis à l’isolement trois mois comme « prisonnier dangereux ». Le 19décembre 1941, à l’expiration de sa peine, il est remis aux Allemands, à leur demande, pour être transféré au camp d’internement de Compiègne (mle 2 371), où il intègre la Résistance communiste du camp qui le charge de lutter contre le marché noir et le découragement moral.

Il est déporté à Auschwitz (mle 45 453) le 6 juillet 1942 avec un millier d’otages communistes et syndicalistes CGT et une cinquantaine de juifs, dans le convoi dit « des 45000 » du nom de matricule des déportés. Il est affecté dans un Kommando de terrassement, puis à la lingerie-désinfection, ce qui lui permet d’organiser la solidarité « vêtements » avec les femmes françaises déportées en janvier 1943.Il est transféré à Gross Rosen (mle 40 990) au début du mois de septembre 1944 puis évacué en wagon découvert au Kommando d’Hersbruck (mle 84 463) le 15 février1945.Le 8 avril, les détenus sont évacués à marche forcée et parviennent épuisés à Dachau (mle 160 106) le 24 avril 1945.

Le camp est libéré par les Américains le 29 avril. René Demerseman est rapatrié par le centre d’accueil de Strasbourg (Bas-Rhin) le 16 mai, puis à Paris à l’hôtel Lutetia. À son retour, il reprend une vie militante, notamment à la FNDIRP et à l’Amicale d’Auschwitz. Le 12 juillet 1994 il signe dans l’Humanité l’appel de 25 résistants de Seine-Maritime contre la décision de F. Mitterrand de faire défiler les soldats allemands sur les Champs Elysées.

René Demerseman décède à 83 ans, le 15 mai 2005 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen : 21P632481 ; deportes-politiques-auschwitz.fr,memoirevive.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 27-5-1912
  • Bracquetuit, Seine-Inférieure
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  • 19-11-1940
  • Le Trait, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (2371)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45453)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45453)
  3. Gross-Rosen (40990)
  4. Hersbruck (84463)
  5. Dachau (160106)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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