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PLAISANT Charles, Louis

Né le 8 juillet 1888 à Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure) ; domicilié à Darnetal (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen, décédé en avril 1945 à Sachsenhausen

PLAISANT Charles, Louis // Naissance : 8-7-1888 à Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure) ; Domicile : Darnétal Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Décédé

Issu d’une famille très modeste, son père étant un journalier et sa mère sans profession, Charles Plaisant est au moment des faits, veuf de Berthe Leroy et remarié à Eugénie Strivy depuis le 31 décembre 1925. Ensemble, ils élèvent trois enfants nés des deux unions : René né en 1915, Louise et Charles nés en 1910. La sœur de Charles Plaisant, Henriette, mère de quatre enfants, est mariée avec Marcel Gohé Lien interne ; Les deux familles vivent dans le même quartier, rue Louis Pasteur, à Darnétal.

Grand blessé de la Guerre 1914-1918, Charles Plaisant travaille sur le port de Rouen comme docker après avoir quitté l’industrie textile où il était ouvrier teinturier. Durant l’Occupation, il entre au Front National vers la fin de l’année 1940, et participe à la distribution de tracts clandestins et au sabotage de bateaux. Le 21 octobre 1941, il est arrêté à son domicile par la police française, comme son beau-frère, au cours de la rafle des 203 militants communistes et syndicalistes consécutive au déraillement d’un train allemand à Pavilly. Il est emprisonné deux jours à la caserne Hatry de Rouen puis interné comme otage dans le camp sous administration allemande de Compiègne-Royallieu, dans l’Oise.

Il y reste plus d’un an, avant d’être déporté au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 892) le 24 janvier 1943. En effet, il fait partie du premier convoi massif de déportés – plus de 1 000 hommes – envoyés sur le territoire du Reich dans le cadre de l’opération Meerschaum (Écume de Mer) qui vise à fournir une main d’œuvre servile à l’économie de guerre nazie. Il est affecté au Kommando Heinkel, un important complexe industriel et militaire qui exploite plus de 6 000 travailleurs, 10 heures par jour 24 heures sur 24, destinés à la production de bombardiers lourds pour la Luftwaffe.

Épuisé par les effroyables conditions de la vie concentrationnaire, Charles Plaisant décède en avril 1945 à Sachsenhausen, à l’infirmerie du camp selon ses camarades. Il était âgé de 56 ans. Son beau-frère Marcel Gohé ne rentre pas non plus d’Auschwitz-Birkenau. Ils laissent sept orphelins.

La mémoire de Charles Plaisant est honorée sur la plaque commémorative de la mairie de Darnétal et sur le monument du Parti communiste situé au n°33, place du Général de Gaulle, à Rouen.

Source : SHD-Caen : 21P526313, SHD-Vincennes : 16P481001

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 8-7-1888
  • Saint-Léger-du-Bourg-Denis, Seine-Inférieure
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58892)
  2. Heinkel (58892)
  3. Sachsenhausen (58892)
Décédé
  • NA-4-1945
  • Sachsenhausen, Allemagne
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