
BIMONT Jacques, Marie, Auguste
Né le 15 juin 1909 à Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais) ; domicilié à Dives-sur-Mer (Calvados) ; exécuté au mois de juillet 1944 à Saint-Pierre-du-Jonquet (Calvados).
BIMONT Jacques, Marie, Auguste // Naissance : 15-6-1909 à Saint-Martin-lès-Boulogne (Pas-de-Calais) ; Domicile : Dives-sur-Mer Calvados () ; Repression : Exécuté le ; Décédé
Fils d’un employé des hypothèques, Jacques Bimont change fréquemment de lieu de résidence
au gré des mutations professionnelles de son père. Devenu majeur, il se marie à Saint-Quay-Portrieux
(Côtes-du-Nord), le 1er septembre 1931, avec la fille d’un commerçant de Gouarec (Côtes-du-Nord).
De cette union, naissent trois enfants, deux garçons et une fille. Le couple Bimont
a du mal à se fixer. Après avoir exercé différents métiers, en dernier lieu l’élevage
de volailles dans la Vienne, puis le Loiret, Jacques Bimont s’installe avec femme
et enfants dans le Calvados, à Dives-sur-Mer, avenue Secrétan. Recruté comme chef
du centre de formation professionnelle de cette ville, il continue d’assurer cette
fonction sous l’Occupation allemande. Sans avoir intégré la Résistance, le Divais
d’adoption n’hésite pas, après le Débarquement, à apporter son aide aux parachutistes
britanniques égarés dans les marais de la Dives. En liaison avec Roger Doisy, 19 ans,
élève au centre de formation, il prend en charge plusieurs militaires britanniques,
qu’il cache dans le centre d’apprentissage, nourrit, puis habille avec des vêtements
civils, en attendant de pouvoir leur faire traverser les lignes. D’autres Divais,
employés à l’usine Duralumin, Yves Diverres
, Pierre Le Cunff
, Stanislas Ludwiczak
procèdent de la même manière. Mais le 4 juillet 1944, les militaires allemands organisent
une rafle, dans le quartier du Cottage, où ils soupçonnent la présence de parachutistes
alliés. Plusieurs familles sont arrêtées et emmenées en camions. Les femmes sont relâchées
dans les jours qui suivent, mais les hommes sont questionnés, torturés, puis abattus
d’une balle par la Gestapo. « Le chemin de leur calvaire était toujours le même », peut-on lire dans Le Progrès de Dives : « il débutait au château de Glanville, puis se continuait par la maison de la Feldgendarmerie
de Pont-L’Evêque, la maison du docteur Derrien, à Argences, pour se terminer à la
fosse commune de Saint-Pierre-du-Jonquet ». Dans l’un des charniers de cette commune
découvert le 15 novembre 1946, est trouvé la dépouille de Jacques Bimont. Il est formellement
identifié quelques jours plus tard.
Son nom figure sur à Saint-Pierre-du-Jonquet sur le monument commémoratif des fusillés 1939-1940 ainsi qu’à Dives-sur-Mer sur les plaques commémoratives des fusillés de Saint-Pierre-du-Jonquet et du centre d’apprentissage Guillaume le Conquérant.
Sources : SHD-Caen : 21P709896 ; Y. Lecouturier, Massacres à Saint-Pierre-du-Jonquet, 2011, p.56, 60, pp.64-65 ; Liberté de Normandie, 20 et 21 novembre 1946 ; Le Progrès de Dives, 23 novembre 1946 ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 15-6-1909
- Saint-Martin-lès-Boulogne, Pas-de-Calais
- Dives-sur-Mer, Calvados
- 4-7-1944
- Dives-sur-Mer, Calvados
- NA-7-1944
- Saint-Pierre-du-Jonquet, Calvados




