
VOLGEL Pauline
Née le 3 (ou 23) avril 1886 à Grodno (Russie) ; domiciliée à Dieppe (Seine-Inférieure) ; déportée le 21 septembre 1942 à Auschwitz-Birkenau ; assassinée.
VOLGEL Pauline // Naissance : 3-3-1886 à Grodno (Russie) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 21-9-1942 à ; ; Assassinée
Pauline Volgel est née en Russie mais a rejoint la France depuis longtemps puis qu’elle
a été naturalisée française par réintégration en vertu du décret de 1912. Elle exerce
la profession de bijoutière à Dieppe et est mariée à Samuel Prisante
(parfois orthographié Prisant). Ensemble, ils ont trois enfants dont l’aîné, Georges,
est né le 16 avril 1908 à Paris, Gabrielle, née le 17 juin 1910 à Villemomble (Seine)
et le dernier de la fratrie est Émile, né le 26 février 1917 à Paris. Les archives
ne disent rien sur la date où la famille arrive à Dieppe, mais désormais elle réside
au 68 rue de la Barre où est aussi localisée la bijouterie familiale. Victime des
décrets instituant la spoliation des biens juifs et l’interdiction d’exercer leur
profession Pauline Prisante et son époux se réfugient en 1942 à Envermeu (Seine-Inférieure)
rue du Douvrend puisque son commerce est désormais fermé.
D’après un témoin, Simone Moroque, qui a assisté à l’arrestation du couple Prisante, les faits se sont déroulés le 18 juillet 1942, vers 15h de l’après-midi. Elle explique : « je me trouvais devant mon magasin […] lorsque j'ai vu une voiture militaire allemande, occupée par des soldats en uniforme s'arrêter devant la maison voisine de la mienne où s'étaient réfugiées les familles Boitel, Luquet et Prisante […]. Quelques instants après, j'ai vu M. Prisante partir avec les Allemands dans leur voiture. Peut-être une demie heure après, la voiture est revenue et avec elle est repartie Madame Prisante. Le soir même nous avons appris par une personne venant du commissariat de police de Dieppe, que les Allemands les avaient arrêtés parce qu'ils ne portaient pas, paraît-il, l'étoile jaune obligatoire pour les Juifs à cette époque.
D’après son fils Émile, le fils de Pauline Prisante, sa mère a été dénoncée par un dénommé Pfotzer, originaire de Dieppe. Internée à la prison de Dieppe le 18 juillet 1942, Pauline Prisante est transférée dès le 21 au camp d’internement des populations juives, à Drancy, en région parisienne. Elle le quitte le 4 septembre suivant pour le camp d’internement de Pithiviers dans le Loiret. Elle est déportée vers Auschwitz-Birkenau le 21 septembre 1942 par le convoi n°35 emportant vers l’Est un millier de personnes. Pauline Prisante n’est jamais revenue. Son nom est gravé sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris, dalle n° 84, colonne n° 28, rangée n° 3.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P 528009 ; CDJC : Mur des noms ; Y. Lecouturier, Shoah en Normandie : 1940-1944, p. 269
Anaëlle Riou
Mots-clés :
- 3-3-1886
- Grodno, Russie
- Dieppe, Seine-Inférieure
- 18-7-1942
- Envermeu, Seine-Inférieure
- Dieppe, Seine-Inférieure
- Drancy, Seine
- Pithiviers, Loiret (58)
- Auschwitz




