PRISANTE Samuel

PRISANTE Samuel // Naissance : 30-9-1881 à Pinsk (Russie) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 21-9-1942 à  ;  ; Assassiné

Samuel Prisante (parfois dénommé Prisant) est originaire de Russie mais il est installé en France depuis longtemps et désormais naturalisé français par réintégration en vertu du décret de 1912. Époux de Pauline Volgel , le couple se marie le 23 août 1900 à Paris 3e. Ensemble, ils ont trois enfants : Georges né le 16 avril 1908 à Paris 4e, Gabrielle née le 17 juin 1910 à Villemomble (Seine) et Emile né le 26 février 1917 à Paris 14e. D’après son dernier fils Émile, Samuel Prisante est un ancien combattant de la Première Guerre mondiale. Les archives ne livrent rien sur la date à laquelle la famille s’installe en Normandie. Quoiqu’il en soit, pendant l’Occupation, le couple réside à Dieppe où il tient un commerce de bijouterie. Les décrets antisémites du gouvernement de Vichy conduisent à la spoliation des biens de la famille Prisante et à l’interdiction d’exercer leur profession. Aussi se réfugie-t-elle dans le courant 1942 à Envermeu (Seine-Inférieure) puisque leur commerce est fermé Samuel Prisante est arrêté le 18 juillet 1942 par la Feldgendarmerie vers 15 heures, sur dénonciation d’un certain Pfotzer, garagiste à Dieppe, qui aurait informé les autorités allemandes que le couple Prisante ne portait pas l’étoile jaune obligatoire pour les Juifs. Simone Moroque est témoin de l’arrestation du couple et explique qu’une voiture militaire allemande, occupée par des soldats en uniforme, s’est arrêtée devant la maison voisine de la sienne et a emmené Monsieur Prisante avant de revenir chercher son épouse une demi-heure plus tard. Interné immédiatement à la prison de Dieppe, Samuel Prisante est transféré au camp d’internement de Drancy le 21 juillet 1942, puis à celui de Pithiviers dans le Loiret début septembre. Il est déporté le 21 septembre 1942, de Pithiviers vers Auschwitz-Birkenau dans le convoi n° 35 avec un millier d’autres personnes, dont son épouse, et n’en est jamais revenu. Son nom est gravé sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris, dalle n° 84, colonne n° 28, rangée n° 3.

Sources : Arolsen : SHD-Caen : 21P528 011 ; CDJC : Mur des noms ; Y. Leocuturier, Shoah en Normandie : 1940-1944, p. 269

Anaëlle Riou