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PRUAL Félix, Lucien, Joseph

Photo : OnaCVG

PRUAL Félix, Lucien, Joseph

Né le 23 mai 1911 à Lanfains (Côte du Nord) ; domicilié à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe ; rescapé.

PRUAL Félix, Lucien, Joseph // Naissance : 23-5-1911 à Lanfains (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Mont-Saint-Aignan Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 13-10-1941 à  ;  ; Rescapé Butzbach Allemagne

Ingénieur comme son père, Félix Prual travaille à la Compagnie Électro-Mécanique au Bourget (Seine) comme affecté spécial. Célibataire, il est domicilié chez ses parents à Mont-Saint-Aignan, 2 rue Georges Clémenceau. Il a aussi une adresse parisienne : 1 rue Cortot, Paris 18e. Dès juin 1940, il dénonce l’occupation. En janvier 1941, il récupère un « livret d’identité ultra confidentiel établi sur papier avec filigrane spécial et secret », appartenant au capitaine Kuka de la Gestapo, logé alors chez ses parents. Le livret permet notamment l’accès aux ouvrages militaires allemands. Félix Prual le transmet à Jean-Constant Bourgeois Lien interne, chef d’une filière d’évasion informelle à Rouen. Il avait aussi collecté des informations et des plans sur la défense aérienne allemande de la ligne Siegfried, qu’il détruit au moment de son arrestation.

Jean-Constant Bourgeois tente de faire parvenir le document à Londres par l’intermédiaire de soldats anglais pris en charge par son « réseau ». L’évasion d’un groupe de soldats anglais, hébergé plusieurs mois à Veules-les-Roses, offre cette opportunité. Mais le groupe est arrêté le 3 mars 1941 près de la ligne de démarcation. Le livret est retrouvé sur Jeanne Poulain Lien interne, l’une des deux convoyeuses. L’enquête allemande minutieuse qui en découle permet de remonter la filière. Félix Prual est arrêté le 8 avril 1941, chez lui à Paris, à 5 heures du matin, par la Gestapo, en présence du capitaine Kuka. Sa mère, Francine Prual, elle aussi est arrêtée. Il affirme avoir été dénoncé par Jean-Constant Bourgeois. Il est d’abord interné à la prison de la Santé du 8 avril au 1er mai 1941, puis à Fresnes jusqu’au 13 octobre1941. Entre temps, il est jugé par le Tribunal militaire allemand du Grand Paris. Accusé d’aide à l’ennemi pour avoir aidé des soldats anglais et surtout d’espionnage, il est condamné à mort le 31 juillet 1941. Par recours en grâce, sa peine est finalement commuée le 2 septembre 1941 en réclusion à vie.

Depuis la gare de l’Est à Paris, il est déporté le 13 octobre 1941 à Karlsruhe où la prison sert de lieu de transit. Il est transféré le 15 octobre 1941 à la prison de Rheinbach, puis le 23 septembre 1942 à la prison de Diez-sur-Lahn où il reste jusqu’au 20 mars 1945. Considéré comme dangereux, il est en prison cellulaire. Il est libéré le 30 avril 1945 à Butzbach par l’armée américaine. Il est rapatrié le 30 avril par le centre de Longuyon et doit se remettre d’une primo-infection tuberculeuse. Félix Prual est reconnu résistant « isolé » RIF. Il est décédé le 22 janvier 1985 à Albertville (Savoie).

Sources : Arolsen ; SHD-Vincennes : 16P 492528, 28P 4 421(72) ; SHD-Caen : 21P651652 ; EC (Lanfains) ; deces.matchid.io ; E. Lemoine, Thérèse Lemoine […] p. 30, 34

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 23-5-1911
  • Lanfains, Côtes-du-Nord
  • Mont-Saint-Aignan, Seine-Inférieure
  • Paris, Seine
  • 8-4-1941
  • Paris, Seine
  1. Paris, Prison de la Santé, Seine
  2. Fresnes, Seine
13-10-1941, I.015
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Diez
  4. Butzbach
Rescapé
  • 30-4-1945
  • Butzbach, Allemagne
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