QUÉDEVILLE André, Jules, Clément

QUÉDEVILLE André, Jules, Clément // Naissance : 19-2-1910 à Roumare (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Denis-le-Thiboult Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 20-11-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

André Quédeville réside à Saint-Denis-le-Thiboult, au hameau du Puits. Il s’est marié avec Odette Marais en 1935. Depuis, le couple a eu trois enfants, Éliane, Jacques, Cécile, nés respectivement en 1936, 1939 et 1942. Cultivateur de profession, André Quédeville exerce aussi d’autres activités… Il travaille pour le maquis des Diables noirs des frères Boulanger, Raoul  et Henri . Il fait aussi partie aussi du réseau Jean-Marie Buckmaster, la Section F (pour France) du Special Operations Executive britannique, officiellement depuis le 1er mai 1943. Il participe donc aux nombreuses opérations du maquis, notamment la réception des armes parachutées. À l’issue de l’une d’entr’elles perturbée par la présence d’un avion allemand qui a désorganisé l’opération, les résistants manquent la récupération d’un container qui est alors abandonné sur place. Repéré près de Saint-Aignan-sur-Ry, André Quédeville se charge de le ramener le lendemain, de jour, avec son cheval attelé à un tombereau. Il est arrêté dans la nuit du 14 au 15 mars 1944, par la Gestapo. Il est interrogé et, sous la torture, reconnaît avoir caché des armes chez lui et selon le rapport du 16 mars 1944 de l’inspecteur de police Alie, acquis à la Collaboration, il aurait donné des informations sur leur transport à Rouen.

Le résistant est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen avant d’être transféré probablement le 12 avril 1944 au camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 709). Puis, il est déporté à Auschwitz le 27 avril 1944, par le convoi dit « des Tatoués », qui arrive à destination le 30 avril. Il y reste jusqu’au 12 mai (mle 186 284) et est redirigé sur Buchenwald où il arrive le 14 mai (mle 52 603). Puis le 25 mai, il est envoyé au camp de Flossenbürg (mle 10 135) où il décède le 20 novembre 1944, dans des circonstances restées inconnues, probablement victime de l’effroyable vie concentrationnaire.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts et le mémorial en hommage au maquis, à Saint-Denis-le Thiboult.

Source : SHD-Caen : 21P528471 ; AD76 : 51W420, 51W425, 54W5363/10123 ; Fenêtre sur Tour, fév ? 2014 ; EC (Roumare) ; Rémy, La Résistance en Normandie, Éd. Saint-Clair, 1975, p. 206-211, B. Garin, Une famille dans la tourmente nazie, p. 274-275 et suiv., asso-flossenburg.com 

Chantal Cormont