RAUSNEROVA Hélène

RAUSNEROVA Hélène // Naissance : 12-3-1910 à Sok (Autriche-Hongrie (Tchécoslovaquie)) ; Domicile : Breteuil-sur-Iton Eure () ; Repression : Déportée le 20-11-1943 à  ;  ; Assassinée

Hélène Rausnerova est née en Tchécoslovaquie dans la ville de Sok. Elle est la fille de Léopold et Suzanne Rausnerova, née Weisz. Elle quitte son pays en 1929 pour s’installer à Breteuil, une petite ville de l’Eure. Son mari Alexandre Rakovsky  – la date de leur mariage n’est pas connue – travaille en effet comme ouvrier de précision aux forges de Breteuil. Le couple a eu deux enfants, chacun né dans l’Eure : Jean le 5 juin 1932 à Verneuil-sur-Avre et Jacqueline le 26 septembre 1933 à Breteuil-sur-Iton.

Le 30 janvier 1940, toute la famille est naturalisée française, par décret. C’est pour cette raison qu’aucun n’est inquiété lors des deux premières rafles de juillet et octobre 1942 qui ne ciblent que les étrangers et les apatrides. Auparavant, les Rakovsky ont souscrit au recensement des Juifs dès octobre 1940 et portent l’étoile jaune depuis juin 1942.

En octobre 1943, les nazis du KdS de Rouen décident de déporter les derniers Juifs encore domiciliés dans les départements de Normandie. Cette fois, les Français font aussi partie des victimes. Dans l’Eure, la rafle a lieu le 22 octobre. Seuls les parents sont présents puisque les Allemands font irruption dans l’après-midi. Au même moment, Jacqueline est sur le chemin du retour de l’école, tandis que Jacques se trouve au collège de Breteuil. Jacqueline, comprenant que les Allemands sont à la maison, fait demi-tour et se cache jusqu’au soir. Elle part alors se réfugier chez des amis de ses parents qui habitent non loin, au hameau de Bordigny, le couple Tromp. Le lendemain, Jean la rejoint après avoir lui aussi échappé à l’arrestation dans son collège.

Transférée au camp de Drancy avec son époux le 27 octobre, Hélène Rakovsky est déportée à Auschwitz-Birkenau le 20 novembre 1943 par le convoi n°62. Ni l’un ni l’autre ne laissent de trace dans les archives d’Auschwitz, il est donc impossible de savoir comment et quand ils sont morts tous les deux.

Le nom d’Hélène Rakovsky est gravé sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris, dalle no 37, colonne no 13, rangée no 1.

Sources : AD27 : 1W 90-91 ; memorialdelashoah.org

Alexandre Doulut