RANDOU Marcel, Louis

RANDOU Marcel, Louis // Naissance : 7-4-1902 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 7-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Marié en 1926 avec Lucienne Portier et père de trois enfants, Marcelle née en 1925, Renée née en 1928 et Denise, née en1934, Marcel Randou vit avec sa famille au n°95, rue Victor Hugo au Havre. Docker sur le port, il est connu des services de police pour avoir subi plusieurs condamnations, notamment pour ivresse sur la voie publique. Selon Louis Eudier , il aurait été syndiqué à la CGT. Quoiqu’il en soit, dans des circonstances restées inconnues, Marcel Randou s’engage comme travailleur volontaire et signe un contrat à Rouen en octobre 1941 pour rejoindre comme manœuvre le Deutsche Schiff & Mash, un complexe de chantiers navals situé à Wesermunde, dans le port de Brême, durant six mois, jusqu’au 2 février 1942. Déclaré « inapte » car malade, il rentre en France. Mais il est interpellé le 24 février par la Feldgendarmerie, au cours de la rafle ordonnée en représailles à l’attentat de la place de l’Arsenal, où des résistants FTP avaient lancé un engin explosif sur une colonne de marins, faisant plusieurs blessés.

Marcel Randou est incarcéré deux mois au Havre, puis à la prison Rouen avant d’être transféré dans le secteur allemand, le Frontstalag 122, du camp de rassemblement de Compiègne (Oise). À deux reprises, son épouse supplie le Maréchal Pétain d’obtenir sa libération et des subsides, mais ses lettres restent sans réponse. Sélectionné parmi un millier d’otages communistes et syndicalistes de la CGT et une cinquantaine de juifs, Marcel Randou part dans le convoi ferroviaire à destination du camp de concentration d’Auschwitz (mle 46 033 incertain) le 6 juillet 1942. Comme un grand nombre de déportés de ce convoi, Marcel Randou ne survit pas aux effroyables conditions d’existence dans ce camp. Il décède à Auschwitz le 7 octobre 1942.

Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation dans les jardins de l’hôtel de ville du Havre.

Sources : SHD-Caen : 21P529268 ; deportes-politiques-auschwitz.fr ;

Catherine Voranger