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RAVIN Noëlly, Marcel

Né le 2 mars 1904 à La Barre-en-Ouche (Eure) ; domicilié à Beaumont-le-Roger (Eure) ; déporté le 15 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 11 décembre 1944 à Ellrich.

RAVIN Noëlly, Marcel // Naissance : 2-3-1904 à La Barre-en-Ouche (Eure) ; Domicile : Beaumont-le-Roger Eure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ; 11-12-1944 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un couple modeste de journaliers agricoles, Tausin Ravin et de Lucie Auzeray, Noëlly Ravin est à son tour ouvrier agricole avant de devenir jardinier. Il se marie à l’âge adulte, en 1927, à une femme de chambre, Juliette Coillot. Domiciliés d’abord à Évreux jusqu’en 1932, le couple et leurs quatre enfants s’installent à Beaumont-le-Roger en 1935. Père de famille nombreuse et de faible constitution, Noëlly Ravin est classé « sans affectation » lors de la mobilisation du 1er septembre 1939. Mais cela n’empêche en rien Noëlly Ravin de faire une autre guerre, celle de la Résistance. Il figure ainsi parmi les nombreux maillons de ces chaînes humaines qui s’organisent pour récupérer, héberger et cacher les soldats alliés parachutés sur le territoire de l’Eure. De fait, sa maison sert de refuge pour les agents de liaison de la résistance, les aviateurs alliés et aussi les réfractaires au STO. Il accueille ainsi trois aviateurs parachutistes qu’il conduit à Saint-Pierre du Mesnil, chez le maire, en charge de leur acheminement vers Paris. Au sein du mouvement Résistance, il travaille régulièrement pour ses chefs, André Antoine Lien interne et Georges Trumelet Lien interne dont il est l’agent de liaison. Mais, en janvier 1944, l’un et l’autre sont dénoncés par un jeune résistant imprudent qui se fait arrêter par la police allemande. Ce n'est que le début d’une longue liste de victimes à venir. Pour autant, Noëlly Ravin poursuit son combat résistant et figure parmi les FFI de la trentaine de Beaumesnil du groupe de Bernay pour qui il procure des tickets de ravitaillement tout en participant à diverses opérations de sabotages... Jusqu’au 10 mars 1944 où la Gestapo de Bernay vient le cueillir à son domicile. Il est incarcéré au quartier allemand de la prison d’Évreux jusqu’au 13 juin 1944 puis il est transféré à la prison de Fresnes. Devant l’avance alliée, les Allemands vident les prisons ; les détenus partent précipitamment à la gare de Pantin, pour monter dans le dernier grand convoi qui part de Paris, le 15 août 1944. Le train est arrêté suite à la destruction d’un pont sur la Marne, les détenus sont dirigés vers la gare de Nanteuil-Saâcy (Seine-et-Marne). Enfin, après cinq jours de transport dans d’effroyables conditions, Noëlly Ravin est immatriculé sous le numéro 78 105 au camp de concentration de Buchenwald. Le 28 octobre, il part pour le KL Dora puis le Kommando d’Ellrich-Juliushütte, tristement célèbre pour ses conditions d’existence particulièrement sévères. Noëlly Ravin ne résiste pas à un tel régime, il décède au Revier à peine deux mois plus tard, le 11 décembre 1944.

Son nom figure sur le monument commémoratif de la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier.

Sources : SHD-Caen : 21P529573 ; SHD-Vincennes : 16P501244 ; AD27 : 40R146 ; EC (La Barre-en-Ouche) ; Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1923

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 2-3-1904
  • La Barre-en-Ouche, Eure
  • Beaumont-le-Roger, Eure
  • 10-3-1944
  • Bernay, Eure
  1. Fresnes, Seine
15-8-1944, I.264
  1. Buchenwald (78015)
  2. Dora (78015)
  3. Ellrich (78015)
Décédé
  • 11-12-1944
  • Ellrich, Allemagne
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