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REBIARD Henri

Photo : ONaCVG

REBIARD Henri

Né le 10 mai 1902 à Caen (Calvados) ; domicilié à Caen ; déporté le 22 mars 1944 à Mauthausen ; rescapé.

REBIARD Henri // Naissance : 10-5-1902 à Caen (Calvados) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 22-3-1944 à  ;  ; Rescapé Jaworzno Pologne

Fils de Joseph, employé des chemins de fer, et de Marie (née Dussellier), il semble avoir perdu un frère jumeau à la naissance. Installé comme électricien-automobile, cité Gardin à Caen, depuis 1936, Henri Rébiard ferme son garage, après l’armistice de 1940, pour ne pas avoir à travailler pour l’armée allemande. Dès lors, il se fait embaucher comme électricien du bâtiment. Il est ainsi amené à effectuer des travaux d’électricité à la maternité de Bénouville (Calvados). Sa directrice, Léa Vion engagée dans la Résistance (réseau Centurie), le recrute comme agent de renseignements, à partir de juin 1942. Son rôle consiste à repérer, au gré de ses déplacements sur les chantiers, les fortifications allemandes en cours de construction sur le littoral normand, particulièrement dans les secteurs de Carentan (Manche) et d’Ouistreham-Riva Bella (Calvados). Il transmet ensuite le résultat de ses observations : armement, unités, cantonnements, sur plans, à Léa Vion et à René Duchez, à Caen. Peu à peu, le résistant caennais qui a pris le pseudonyme de Rivière, prend des responsabilités. À partir de l’automne 1943, il est chargé par Robert Kaskoreff, un des chefs de l’OCM à Caen et sa région, d’y recruter un groupe-action. Le 8 septembre 1943, il dirige, avec Emmanuel Robineau Lien interne, chef départemental du BOA dans le Calvados, la réception d’un parachutage sur le terrain « Chien », commune d’Acqueville (Manche). Repéré par la Gestapo, Emmanuel Robineau est appréhendé, puis sauvagement torturé. Le résistant finit par avouer où se trouvent les caches d’armes et l’adresse de leurs responsables. Henri Rébiard qui entreposait un de ces dépôts, est arrêté le 17 décembre 1943, à son domicile, Promenade du Fort. Interrogé à de nombreuses reprises, un mois durant, au siège de la Gestapo, celui-ci subit à son tour la torture. Par son silence, il parvient à sauver les hommes placés sous son commandement. Transféré au camp de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 27 297), Henri Rébiard est déporté, le 22 mars 1944 vers le camp de Mauthausen sous le matricule 60 492. Son parcours atypique dans le système concentrationnaire nazi le conduit successivement au Kommando d’Ebensee, le 24 juillet 1944, puis après un retour de quelques jours au camp-mère, à Jaworzno, Kommando d’Auschwitz III, le 1er décembre 1944. Libéré par l’Armée rouge, le 27 janvier 1945, le résistant caennais est rapatrié, le 10 mai suivant, par Odessa, avant d’arriver à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Sources : SHD-Caen : 21 648730 ; AD14 : EC (Caen) ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 205 ; Archives familiales

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 10-5-1902
  • Caen, Calvados
  • Caen, Calvados
  • 17-12-1943
  • Caen, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Oise (27297)
22-3-1944, I.191
  1. Mauthausen (60492)
  2. Ebensee (60492)
  3. Mauthausen (60492)
  4. Auschwitz
  5. Jaworzno
  6. Odessa
Rescapé
  • 27-1-1945
  • Jaworzno, Pologne
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