
Photo : AD76, 22WZ27812
RIBACK Moïse, Abraham
Né le 29 mai 1904 à Starawieś (Empire russe) ; domicilié à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 29 juillet 1942 ; assassiné le 6 octobre 1942.
RIBACK Moïse, Abraham // Naissance : 29-5-1904 à Starawies Starowicz (Pologne) ; Domicile : Saint-Pierre-lès-Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 29-7-1942 à ; 6-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Assassiné
Originaire d’une région polonaise alors rattachée à l’Empire russe, Moïse Riback (ou
Ribak/Rybak) est considéré comme apatride en France, où il arrive en 1921. Il réside
d’abord à Paris, où il est fabricant de bonneterie, puis s’installe à Elbeuf (Seine-Inférieure)
en 1937 après le décès de son épouse, Gytla née Rosenberg. De ce premier mariage,
il a deux fils, Isaac (André) né en 1927 et Fernand né en 1929. À partir de 1938,
il réside 25 rue de la Bretèque à Saint-Pierre-lès-Elbeuf et y travaille comme brocanteur,
avec son beau-frère Mordko Silberstein
. Son commerce, recensé comme entreprise juive en 1940, est aryanisé en 1943. Moïse
s’engage dans l’armée française, mais incorporé en avril 1940, il est réformé peu
après. La demande de naturalisation qu’il dépose en mars 1940 n’aboutit pas. Au moment
du recensement des Juifs d’octobre 1940, il vit avec Golda Choleva, de nationalité
polonaise, qu’il épouse en mai 1941, ses deux fils et leur fille Madeleine née en
août 1940.
Dans la nuit du 6 au 7 mai 1942, lors de la rafle de 77 hommes juifs de 18 à 54 ans dans les agglomérations de Rouen et d’Elbeuf, Moïse Riback est arrêté à son domicile par la gendarmerie française. Comme les autres victimes de cette rafle, organisée par la section anti-juive de la Gestapo de Paris avec l’aide de la Sipo-SD régionale, il est interné à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen, secteur allemand, puis transféré le 12 mai au camp de Drancy. Envoyé le 17 juin à l’hôpital Rothschild (Paris) où il subit une intervention chirurgicale, puis réintégré à Drancy le 3 juillet, il est déporté dans le convoi no 12 du 29 juillet 1942 à destination d’Auschwitz. Sélectionné pour le travail forcé à son entrée dans le camp (mle non connu), il est assassiné le 6 octobre 1942, selon les registres des décès d’Auschwitz. Expulsée en Seine-et-Oise peu après l’arrestation de son mari, Golda Riback emmène les trois enfants, qui échappent comme elle à la déportation.
Le nom de Moïse Riba(c)k figure sur la stèle des Juifs déportés du cimetière Saint-Jean à Elbeuf. C’est le nom de Abram Riback qui est gravé sur le Mur des Noms à Paris.
Sources : Archives Musée Auschwitz ; SHD-Caen : 21P 530 741 ; AD76 : 51W170, 22WZ27812 ; AM (Elbeuf) : 4H-ELB136, 250Z17 ; D. Chauvel, « Les Juifs elbeuviens déportés (compléments et précisions) », Bulletin de la Société de l’Histoire d’Elbeuf no 22, 1994 ; gallica.bnf
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 29-5-1904
- Starawies Starowicz, Pologne
- Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- 6-5-1942
- Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Drancy, Seine
- Auschwitz
- 6-10-1942
- Auschwitz, Pologne




