
Photo : AD76, 22WZ27862
SILBERSTEIN Mordko, dit Max
Né le 13 février 1899 à Mizotch (Empire russe) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 14 septembre 1942 à Auschwitz ; assassiné.
SILBERSTEIN Mordko, dit Max // Naissance : 13-2-1899 à Mizotch (Empire russe) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 14-9-1942 à ; ; Assassiné
Réfugié russe arrivé en France en 1922, Mordko Silberstein y bénéficie du droit d’asile
(statut Nansen). Il réside d’abord à Paris, où il épouse en 1926 Berthe Riback, Polonaise,
dont il a deux fils, Charles né en 1927 et Marcel né en 1931. Un temps métallurgiste,
il a ensuite une petite entreprise de tricots et bonneterie, mais il travaille parfois
aussi comme interprète car il parle plusieurs langues. En 1935, il s’installe avec
sa famille à Elbeuf où il réside 4 rue de la Rochelle, puis 9 rue Guynemer – son adresse
au moment du recensement des Juifs d’octobre 1940. Il est brocanteur, avec son beau-frère
Moïse Riback
, et ferrailleur ambulant. En mai 1940, une enquête de police consécutive à une dénonciation
calomnieuse le présente comme un vrai francophile qui attend avec impatience son incorporation
en tant qu’engagé volontaire. Il a d’ailleurs entrepris de premières démarches pour
être naturalisé Français.
Mais le 25 juin 1941, il est arrêté par la Geheime Feldpolizei avec des militants communistes et d’autres Juifs russes de la région de Rouen, dans le contexte de l’offensive allemande contre l’URSS. Considéré comme potentiel « terroriste », il est emmené au camp de Royallieu-Compiègne, qui vient d’être affecté à la détention des « éléments ennemis actifs » du Reich. Transféré le 12 septembre 1942 au camp de Drancy (mle 1433) avec 132 autres Juifs russes, Mordko est déporté dans le convoi no 32 du 14 septembre 1942 à destination d’Auschwitz. Il n’y a pas de trace de son devenir aux archives d’Auschwitz et à celles de Bad Arolsen. Mais selon le témoignage d’un survivant du même convoi, il décède en février 1944 à Peiskretscham, un camp de travail pour Juifs établi près de Gleiwitz en Silésie. Considéré comme non rentré encore en 1946, il est plus tard déclaré officiellement mort en déportation.
Expulsée en Seine-et-Oise en juin 1942, son épouse s’est installée à Viry-Châtillon avec ses enfants et tous trois échappent à la déportation.
Le nom de Mordko Silberstein figure sur la stèle des Juifs déportés du cimetière Saint-Jean à Elbeuf et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.
Sources : Archives Musée Auschwitz ; Arolsen ; SHD-Caen : 21P 539 029 ; AD76 : 22WZ27862 ; AM (Elbeuf) : 4H-ELB136, 250Z17 ; AM (Viry-Châtillon) : 5H4 ; EC (Paris 19e) ; Le Camp juif de Royallieu-Compiègne 1941-1943 (collectif), 2007, p. 555 et s. ; gallica.bnf, bundesarchiv.de
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 13-2-1899
- Mizotch, Empire russe
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- 25-6-1941
- Elbeuf, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (1433)
- Drancy, Seine
- Auschwitz
- Auschwitz, Pologne




