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ROBIOLLE André, Hubert, Gustave

Né le 3 novembre 1923 à Périers (Manche) ; domicilié à Périers ; déporté le 14 décembre 1943 à Buchenwald ; décédé le 10 mars 1944 à Dora.

ROBIOLLE André, Hubert, Gustave // Naissance : 3-11-1923 à Périers (Manche) ; Domicile : Périers Manche () ; Repression : Déporté le 14-12-1943 à  ; 10-3-1944 à Dora (Allemagne) ; Décédé

Engagé comme matelot en novembre 1941 dans la Marine nationale, le jeune André Robiolle est envoyé à Toulon. Après le sabordage de la flotte française, il revient chez ses parents, boulangers à Périers, 18 rue de Carentan. Le 26 août 1943, il est arrêté par la Gestapo en compagnie de Pierre Lucas Lien interne à Biarritz alors que les deux jeunes hommes cherchaient à passer en Espagne pour rejoindre les Forces françaises libres. Les deux Prisiais sont détenus quelques jours à l’hôtel de la Paix, puis à la « Maison Blanche » servant de prison à Biarritz pendant l’Occupation. Ils sont ensuite rapidement transférés au fort du Hâ à Bordeaux avant d’être transportés en novembre au camp de Royallieu à Compiègne, où André Robiolle est interné sous le matricule 21 490.

Le 14 décembre 1943, les deux amis sont déportés dans un convoi de 1 000 hommes à destination du camp de Buchenwald. Deux jours plus tard, André Robiolle y devient le matricule 38 230. Lors des formalités d’enregistrement, il se déclare boulanger comme Pierre Lucas Lien interne. Le 12 janvier 1944, il est transféré au camp de Dora où il est affecté dans un commando chargé de la construction des routes et des canalisations. Dans une lettre adressée en mars 1946 à ses parents, Lucien Maronneau Lien interne précise les circonstances de sa mort : « Votre fils était très affaibli et supportait difficilement ce travail très pénible sous la pluie et dans la boue. Au début de mars 1944, par une journée particulièrement pénible, à cause du froid, votre fils tomba dans la boue sous les coups d’une Vorarbeiter et du chef d’entreprise M. Bumkarden, responsable de la mort de beaucoup de Français. Il ne fut transporté au Revier, c’est-à-dire l’infirmerie, que le soir après l’appel, et il est mort dans la nuit ». Son décès intervient le 10 mars 1944, selon les archives du camp. André Robiolle n’était âgé que de 20 ans.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Périers où une stèle érigée place des Halles rappelle également son souvenir. Il est par ailleurs présent sur le monument départemental honorant à Saint-Lô les victimes manchoises de la répression nazie.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Bu 7/2-21/8, Bu 32/6, 21P531669 ; Thiery L., Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1977 ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny

Mots-clés :

Déporté
  • 3-11-1923
  • Périers, Manche
  • Périers, Manche
  • NA-8-1943
  • Biarritz, Basses-Pyrénées
  1. Biarritz, Hôtel de la Paix, Basses-Pyrénées
  2. Biarritz, Maison Blanche, Basses-Pyrénées
  3. Bordeaux, Fort du Hâ, Gironde
  4. Compiègne, Royallieu, Oise (21490)
14-12-1943, I.161
  1. Buchenwald (38230)
  2. Dora (38230)
Décédé
  • 10-3-1944
  • Dora, Allemagne
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