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ROULAND Eugène, Auguste

Né le 15 février 1902 à Blangy-sur-Bresle (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rieux (Seine-Inférieure) ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; décédé le 28 mars 1945 à Buchenwald.

ROULAND Eugène, Auguste // Naissance : 15-2-1902 à Blangy-sur-Bresle (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rieux Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 28-3-1945 à Eisenach (Allemagne) ; Décédé

Célibataire, ayant sa mère à charge, Eugène Rouland demeure à Rieux (Seine-Inférieure) et travaille comme mouleur dans une verrerie de Blangy-sur-Bresle. Il opère dans la Résistance dans la région, dans les rangs des Francs-tireurs-partisans-français, la branche armée de la résistance communiste, apparemment depuis septembre 1942. Mais c’est à partir de février 1944 qu’il se distingue dans les FTP du secteur de Blangy, ayant pour chef direct Maurice Delattre. Il aurait été sollicité par un chef interrégional militaire « Robert » et Marcel Daragon Lien interne chargé d’activer le groupe de Blangy. C'est ainsi qu'il recrute les requis travaillant à la gare de Blangy ou dans des entreprises de la région et gonfle ainsi les rangs des FTP sous le pseudonyme de « Marcel ». Au travail de terrain, distribution de tracts, recrutement, s'ajoutent des actions d'éclat : il participe le 5 février 1944 à l'attaque d'un camion allemand sur la route de Digeon (Somme) à Aumale (Seine-Inférieure) qui fait un mort et un blessé côté allemand ; il est aussi impliqué dans des sabotages de voies ferrées.

Il est arrêté le 9 avril 1944, à Rieux, par la Brigade mobile de Rouen, dans le cadre d'un important dispositif pour arrêter les résistants de la région. Lors de son interrogatoire, le 12 avril, par la police de Sûreté de Rouen, il reconnaît son adhésion au Front National (en janvier 1944). Il est inculpé d’activité terroriste en tant que responsable d’un groupe sur Blangy-sur-Bresle. Il est d’abord envoyé en détention à la prison de Neufchâtel-en-Bray (10 au 13 avril 1944), puis à la maison d'arrêt de Rouen, le 13 avril. Le 18 mai, il est remis aux Allemands, et par la suite, transféré au camp de rassemblement de Compiègne (le 7 juin) où il reçoit le matricule 40 373. Le18 juin 1944, il est déporté directement de Compiègne au KL Dachau (mle 72 916). Le 29 juillet 1944, il est transféré à celui de Buchenwald (mle 75 381) et de là, dans le camp annexe d'Eisenach. Mais le résistant ne survit pas aux effroyables conditions de la vie concentrationnaire, il décède du typhus, le 28 mars 1945.

Son frère demande une régularisation de l'état civil (reconnue en 1947), concernant sa date de décès, parce qu'il était indûment porté disparu le 9 avril 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Rieux ainsi que sur le monument commémoratif du PCF à Rouen.

Sources : SHD-Vincennes : 16P522894 ; SHD-Caen : 21P533419, FN ; AD76 : 51W421, 54W5368, 3677W149, Fonds Floch 8J7 ; DA 8/6 ; Mémorial de Buchenwald ; memorialgenweb.org

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 15-2-1902
  • Blangy-sur-Bresle, Seine-Inférieure
  • Rieux, Seine-Inférieure
  • 9-4-1944
  • Rieux, Seine-Inférieure
  1. Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Maison d'arrêt, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (40373)
18-6-1944, I.229
  1. Dachau (72916)
  2. Buchenwald (75381)
  3. Eisenach (75381)
Décédé
  • 28-3-1945
  • Eisenach, Allemagne
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