DARAGON Marcel, André

DARAGON Marcel, André // Naissance : 29-1-1916 à Le Tréport (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Tréport Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 14-1-1945 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

Domicilié au Tréport, au 59 rue Alexandre Papin, divorcé et père d'un enfant, Marcel Daragon exerce la profession de terrassier. Il rentre dans la Résistance par patriotisme et par expérience du militantisme –il est communiste– et sur la demande d’Émile Lesage . Il s'engage dans le réseau Pré-Sosies le 1er février 1941 jusqu'au 1er août 1943 date à laquelle il passe au réseau Gilbert Sosies,chapeauté par René Chapelle pour la région Somme, Seine-Inférieure et Oise comme agent P2 tout en appartenant au mouvement FTP du Tréport. Marcel Daragon fait œuvre de propagande auprès de camarades sûrs : il recrute ainsi Georges Morel . Il participe à de nombreux sabotages de voies ferrées ou de locomotives avec l'aide de Jean Bardin , Émile Lesage, Kléber Lesage  ou Pierre Casado . Il effectue également des cambriolages de mairies ou de bureaux de tabac pour récupérer des tickets d’alimentation, destinés aux réfractaires au STO, passés en clandestinité avec Raymond Botté , Georges Morel, Maurice Le Bail ou Julien Eldert. Le 8 avril 1944, suite à l'arrestation à Paris de Pierre Casado, Marcel Daragon est interpellé au Tréport avec les frères Lesage par des policiers de la Brigade spéciale de Rouen, à la demande de la Brigade Spéciale des Renseignements généraux de Paris,. Écroué le 13 avril, il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Il se retrouve dans la même cellule que Kléber Lesage et Georges Morel. Remis aux autorités allemandes le 18 mai, il est transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 40351), véritable antichambre avant la déportation dans les camps de concentration, entre le 6 et le 9 juin 1944 selon les sources. Il est déporté le 18 juin 1944 à destination du camp de Dachau (mle 72 467) puis le 21 juillet 1944 au camp de Flossenbürg (mle 13 088) où il décède le 14 janvier 1945 après avoir travaillé au Kommando d'Hersbruck, la pire annexe de Flossenbürg, où les détenus devaient creuser des galeries destinées à abriter une usine souterraine de moteurs d’avion.

Il existe une place Marcel Daragon au Tréport et son nom figure sur une plaque commémorative située dans l’église Saint-Jacques et sur le monument aux morts

Sources : SHD-Vincennes : 19P768, 16P157319 ; SHD-Caen : 21P440694 ; AD76 : 40W178, 51W418, 51 W427, 54W5368, 3677W149

Christelle Fléchelle