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LESAGE Emile, Octave, Bernard

Né le 16 juin 1915 à Saint-Quentin Lamotte (Somme) ; domicilié au Tréport (Seine-Inférieure) ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; décédé le 8 mars 1945 à Ohrdruf.

LESAGE Emile, Octave, Bernard // Naissance : 16-6-1915 à Saint-Quentin-Lamotte (Somme) ; Domicile : Le Tréport Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ; 8-3-1945 à Ohrdruf (Allemagne) ; Décédé

Marié et père de deux enfants, Émile Lesage habite au Tréport, 9 bis route d’Eu, et travaille comme journalier. Mobilisé en 1939 lors de la Campagne de France, il en revient mutilé à cent pour cent. Paul Delacroix, responsable local du Front National et René Chapelle, responsable interdépartemental FTP et du réseau Gilbert Sosies poussent Emile Lesage à entrer dans la Résistance. Ils lui disent en novembre 1943 : « Toi qui ne fais rien, qui es mutilé, qui es Français, veux-tu te rendre utile à la France ? ». Émile Lesage, dit « Milo », se laisse convaincre et devient un des responsables du Front national de la 5e compagnie FTP du Tréport. Son groupe se compose de son frère Kléber Lien interne, Marcel Daragon Lien interne, Raymond Botté Lien interne, Maurice Le Bail, Georges Morel Lien interne, Julien Eldert et Lucien Lavacry Lien interne. Il est aussi agent P2 du réseau Gilbert Sosies dans le groupe « Marine 1 » dont les missions consistent à renseigner les Alliés sur la défense des côtes) en août 1943. Fournissant les armes, il programme des vols de tickets de rationnement dans les mairies et dans les débits de tabac, mais sans y participer. Suite à l’arrestation de Pierre Casado Lien interne à Paris, Émile Lesage est interpellé, avec Marcel Daragon, le 8 avril 1944 au Tréport, quai François 1er, par la 3e Brigade de police mobile de Sûreté de Rouen. Conduit au commissariat de police, son domicile est perquisitionné. Emmené à Rouen, il est interrogé trois fois par des inspecteurs de la 3e Brigade assistés de deux inspecteurs de la BSRG venus de Paris. Inculpé d’être le responsable du groupe « terroriste » du Tréport, il est interné à la maison d’arrêt de Rouen, la prison Bonne-Nouvelle le 13 avril où il retrouve dans la même cellule Raymond Botté et Eugène Rouland Lien interne. Remis aux autorités allemandes le 18 mai, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne, dans le quartier allemand du Frontstalag 122 de Royallieu, probablement le 9 juin 1944 (mle 40 362). Déporté le 18 juin avec son frère Kléber au KL Dachau (mle 72 712), il est transféré à celui de Buchenwald (mle 131 381) le 30 janvier 1945. Émile Lesage meurt du typhus et de la dysenterie à Ohrdruf, un Kommando de Buchenwald, le 8 mars 1945. Son frère Kléber l’a accompagné jusqu’à ses derniers instants.

Son nom figure sur les monuments aux morts du Tréport et de Pont-et-Marais et sur une plaque commémorative situé dans l’église Saint-Jacques du Tréport.

Sources : SHD-Vincennes : 16P366708, 19P768 ; SHD-Caen : 21P476713 ; AD76 : 54W5368, 3677W149 ; AP : Famille Lesage : 23 lettres écrites par Kléber Lesage, lettre de Roger Hénot ; memorialgenweb.org

Christelle Fléchelle

Mots-clés :

Déporté
  • 16-6-1915
  • Saint-Quentin-Lamotte, Somme
  • Le Tréport, Seine-Inférieure
  • 8-4-1944
  • Le Tréport, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (40362)
18-6-1944, I.229
  1. Dachau (72712)
  2. Buchenwald (131381)
  3. Ohrdruf (131381)
Décédé
  • 8-3-1945
  • Ohrdruf, Allemagne
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